Paris (awp/afp) - Les Bourses européennes poursuivaient la séance de mardi dans le rouge et Wall Street devrait suivre la même tendance, en proie à des inquiétudes sur la reprise économique.

En Europe, vers 11H00 GMT, Milan perdait 1%, Paris 0,50% et Francfort 0,20%. Londres grappillait de son côté 0,12%. En Suisse, l'indice vedette SMI montait de 0,16%.

A New York, l'ouverture de Wall Street s'annonçait dans le rouge également. Le contrat à terme du Dow Jones perdait 0,62%, celui du S&P 500 0,45% et celui du Nasdaq 0,34%.

En Asie, les indices ont fini en net repli également, lestés par la situation sanitaire et le durcissement réglementaire de Pékin contre des entreprises privées.

Le "prudence" domine sur les marchés, les investisseurs "ne parvenant pas à se débarrasser de leurs inquiétudes concernant le variant Delta de Covid-19 et ses effets sur la reprise mondiale (...), après de récentes statistiques décevantes aux Etats-Unis et en Chine", explique Jeffrey Halley, analyste chez Oanda.

La Chine a enregistré un ralentissement de la production industrielle et des ventes de détail en juillet. Une tendance également observée dans la région de New York où l'activité manufacturière a ralenti.

En Europe, le tableau n'est pourtant pas si maussade.

L'économie de la zone euro a rebondi de 2% au deuxième trimestre, profitant des progrès de la vaccination contre le Covid-19 et d'une levée progressive des restrictions sanitaires, selon les chiffres d'Eurostat, confirmant leur précédente estimation.

Au Royaume-Uni, le taux de chômage a baissé à 4,7% et le nombre de postes à pourvoir a atteint un record au second trimestre.

A l'agenda de ce mardi: les chiffres pour juillet des ventes au détail et de la production industrielle aux Etats-Unis.

En outre, "la nervosité était aussi de mise" à la veille de "la publication des Minutes de la Fed où on devrait enfin savoir si l'évolution de l'emploi est vraiment le nouveau fer de lance de Jerome Powell", le président de la Réserve fédérale américaine, estime John Plassard, responsable de l'investissement chez Mirabaud.

Le compte-rendu des échanges de la dernière réunion de politique monétaire de la Fed pourrait en effet donner des indications sur les intentions de cette dernière aux investisseurs.

En plus des doutes économiques et sanitaires, la situation en Afghanistan, où les talibans ont pris le contrôle après l'effondrement des forces gouvernementales, inquiète les investisseurs.

Les bancaires mal orientées

Alors que les taux d'intérêt des obligations d'Etat à 10 ans continuent de reculer en Europe (à -0,49% pour le Bund allemand), les valeurs du secteur bancaire cédaient du terrain.

A Paris, Société Générale perdait 2,33% à 26,36 euros, BNP Paribas 2,01% à 52,77 euros et Crédit Agricole 2,07% à 11,93 euros.

A Londres, Lloyds lâchait 1,68% à 45 pence. A Francfort, Deutsche Bank cédait 1,81% à 10,61 euros.

Swiss Life encaisse moins de primes

L'assureur suisse Swiss Life (-1,96% à 485 francs suisses suisses) a publié des résultats semestriels en hausse supérieurs aux attentes, lui permettant de confirmer ses objectifs pour l'année, malgré un recul dans ses activités de primes en Suisse.

BHP fusionne et décolle

Le géant minier anglo-australien BHP bondissait de 7,26% à 2.446 pence. Il a annoncé la fusion de ses activités dans le pétrole et le gaz avec le groupe australien Woodside, afin de créer un poids lourd mondial du secteur. BHP a en outre enregistré des résultats en forte hausse pour l'exercice décalé achevé fin juin, ce qui lui permet de verser un dividende d'un montant record de 2 dollars par action.

Du côté du pétrole, de l'euro et du bitcoin

Vers 11H00 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre se repliait de 0,56% à 69,12 dollars à Londres. A New York, le baril américain de WTI pour septembre perdait 0,55% à 66,91 dollars.

L'euro était quasi stable (-0,08%) à 1,1767 dollar.

Le bitcoin montait de 1,80% à 46.909 dollars.

afp/al