Londres (awp/afp) - Les cours du pétrole cédaient du terrain mercredi, le pétrole new-yorkais tombant à un nouveau plus bas depuis 2002, dans un marché qui doute que la nouvelle coupe consentie par l'Opep+ sera suffisante pour pallier l'effondrement de la demande.

Vers 09H20 GMT (11H20 HEC), le baril américain de WTI pour livraison en mai perdait 2,34% par rapport à la clôture de mardi, à 19,66 dollars, peu après avoir touché 19,20 dollars et au lendemain d'une chute de 10%.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour juin valait de son côté 28,54 dollars à Londres, en baisse de 3,58%.

Les acteurs du marché ne semblaient toujours pas convaincus par l'entente dimanche entre l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses principaux partenaires, réunis au sein de l'Opep+, portant sur une baisse de 9,7 millions de barils par jour (mbj) pour mai et juin et qui avait pourtant comme objectif de rééquilibrer le marché et de relancer les prix du brut.

Cet accord "n'est tout simplement pas suffisant à court terme pour rééquilibrer le marché" de l'or noir, tranche Neil Wilson, de Markets.com.

"Cette réduction représentait le minimum nécessaire pour stabiliser les prix, mais pas davantage", a estimé Jasper Lawler, analyste de LCG.

L'Agence internationale de l'énergie (AIE) est par ailleurs venue confirmer mercredi les doutes qui pèsent sur la demande mondiale, frappée de plein fouet par la pandémie de nouveau coronavirus et les mesures entravant la bonne marche de l'économie qui l'accompagne.

Les réponses apportées par les pays producteurs "ne vont pas rééquilibrer le marché immédiatement", mais elles constituent "une première étape solide", a commenté l'institution basée à Paris, qui a calculé que la demande mondiale de pétrole devrait s'effondrer de 9,3 mbj cette année, une chute qualifiée d'"historique".

Sur le seul mois d'avril, l'AIE prévoit une chute de la demande de 29 millions de barils par jour par rapport à 2019, à des niveaux plus vus depuis un quart de siècle.

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