Paris (awp/afp) - Les Bourses européennes sont nettement dans le vert vendredi, satisfaites du ralentissement de l'inflation en zone euro, qui suit la trajectoire anticipée.

Les Bourses européennes montaient nettement vers 11H35 GMT: Paris gagnait 1,05%, Francfort 1,08%, Londres 0,71%, Milan de 1,20%. Sur la semaine, toutes sont en hausse. A Zurich, le SMI gagnait 0,89%.

Le taux d'inflation annuel de la zone euro a poursuivi sa baisse en juin, tombant à 5,5% après 6,1% en mai, grâce à un net reflux des prix de l'énergie, a annoncé vendredi Eurostat.

Le chiffre est légèrement meilleur que les attentes des analystes interrogés par Bloomberg qui tablaient sur un taux de 5,6%.

"Non seulement le taux global a baissé plus que prévu, mais le léger rebond de l'inflation sous-jacente - dû en grande partie à des effets de base défavorables - a été plus faible que prévu" souligne Craig Erlam, analyste d'Oanda.

"Les responsables de la Banque centrale européenne ne vont pas se reposer sur leurs lauriers, mais comme l'inflation devrait continuer à baisser dans les mois à venir (...) nous pourrions bien assister à une pause dans les hausses de taux d'intérêt avant le quatrième trimestre", poursuit-il.

Par ailleurs, le taux de chômage dans la zone euro est resté stable en mai à 6,5% de la population active, à son plus bas niveau historique comme en avril, selon les données publiées vendredi par Eurostat, un autre signe de la résistance de l'économie.

Les investisseurs attendent désormais l'indicateur PCE aux États-Unis à 12H30 GMT, le thermomètre préféré de la banque centrale américaine pour suivre l'évolution des prix.

Wall Street est bien orientée avant cet indicateur: les contrats à terme des trois principaux indices augurent d'une ouverture en hausse entre 0,3% et 0,5%.

En Asie, la Bourse de Shanghai a pris de 0,62% mais Hong Kong s'est replié de 0,09%. Sur le deuxième trimestre, les deux ont des performances négatives, dont -7,27% pour Hong Kong.

La Bourse de Tokyo a terminé en baisse de 0,14%, ce qui ne remet pas en cause la forte hausse du trimestre (+18,36%) et depuis le début de l'année (+27,19%). Les cours des entreprises japonaises sont notamment soutenues par la faiblesse du yen: le dollar a atteint 145 yens vendredi, un plus haut depuis novembre. Vers 11H30 GMT, il était revenu à 144,66 yens.

Les taux d'intérêt des emprunts des États en Europe et aux États-Unis, qui ont nettement augmenté jeudi à la suite de la révision à la hausse de croissance américaine, gardaient leur tendance haussière, mais de manière moins affirmée.

Nike a trop de stocks ___

L'équipementier sportif américain Nike a enregistré une forte baisse de son bénéfice net trimestriel (-28% à 1 milliards de dollars), sous l'effet de démarques pour réduire ses stocks et de hausses de coûts, malgré un chiffre d'affaires en hausse.

L'action reculait de 2,90% dans les échanges électroniques d'avant-séance. A Francfort, son concurrent Adidas prenait 2,26% et Puma 2,14%.

Du côté du pétrole et des devises ___

Les cours du pétrole étaient stables vendredi pour finir la semaine en légère hausse, malgré un fort recul en début de semaine, les baisses des réserves commerciales prenant le pas sur les inquiétudes pour l'économie mondiale.

Le baril de Brent (+0,01%) coûtait 74,35 dollars vers 11H30 GMT et celui WTI américain reculait de 0,14% à 69,76 dollars.

L'euro reculait légèrement de 0,11% à 1,0853 dollar.

Le bitcoin avançait de 1,22% à 30.770 dollars.

afp/rp