Paris (awp/afp) - Après un début de séance positif, les Bourses mondiales évoluent de façon mitigée mercredi, encaissant une série d'indicateurs économiques décevants, mais qui permettent une détente des taux d'intérêt obligataires.

Wall Street a ouvert légèrement dans le vert. Vers 13H50 GMT, le Dow Jones prenait 0,24%, le S&P 500 0,46% et le Nasdaq 0,77%.

L'Europe boursière rendait les gains accumulés en début de séance, Paris cédait 0,15%, Francfort (+0,03%) et Milan (+0,08%) était quasi stables, tandis que Londres gagnait 0,52%. A Zurich, le SMI gagnait 0,79%.

En Asie, la Bourse de Tokyo a progressé de 0,48%, et Hong Kong a pris 0,31%. A l'inverse, Shanghai a cédé de 1,34%.

Les plus gros mouvements se déroulent sur le marché obligataire, avec un net recul des taux d'intérêt des emprunts d'Etats de part et d'autre de l'Atlantique, amplifiant la tendance de mardi.

Le taux d'intérêt de l'emprunt à 10 ans allemand baissait à 2,54%, contre 2,64% lors de la dernière clôture. C'est son plus bas niveau depuis le 10 août.

Le taux d'intérêt américain évoluait autour de 4,24%, contre 4,33% mardi.

Ils réagissent à la publication des indicateurs avancés sur l'activité.

Dans la zone euro, le repli de l'activité du secteur privé s'est aggravé en août, la mauvaise santé de l'industrie manufacturière atteignant désormais les entreprises de services, sur fond d'affaiblissement persistant de la demande, selon l'indice PMI Flash publié par S&P Global.

L'inquiétude persiste sur la consommation et l'investissement des ménages et entreprises, freinés par le resserrement de la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) et des perspectives moroses.

Ces chiffres "ont fait chuter les rendements obligataires et posent un réel problème à la Banque centrale européenne" relève Neil Wilson, analyste de Finalto.

Si la BCE doit s'assurer que le rythme de l'inflation continue de diminuer, elle doit aussi veiller à ne pas envoyer la zone euro en récession. Cette dernière considération peut la pousser à se montrer moins prompte à garder ses taux élevés dans les prochains mois.

Aux Etats-Unis, l'activité du secteur privé a ralenti en août, plus qu'anticipé par les analystes.

Les investisseurs sont par ailleurs dans l'attente de la réunion des banquiers centraux à Jackson Hole (Etats-Unis), où les principaux discours sont attendus vendredi, et des résultats de Nvidia (+1,22%) après la clôture mercredi, qui confirmeront ou non le boom de l'intelligence artificielle.

L'entreprise a vu sa valeur tripler en Bourse depuis le début de l'année, au point de devenir la 6e plus grosse en terme de valorisation dans le monde, autour de 1.160 milliards de dollars.

Foot Locker fait un croche-patte à son secteur ___

Foot Locker a enregistré une perte de cinq millions de dollars au second trimestre et une baisse de 9,9% de ses ventes sur un an, selon ses résultats publiés mercredi. Le distributeur américain de chaussures de sport a également abaissé ses prévisions financières pour l'année 2023.

Son action chutait de 31,25% à Wall Street et emportait ses concurrents dans son sillage: Nike reculait de 4,22% à New York, à Francfort Puma perdait 5,03% et Adidas 4,70%, à Londres JD Sports Fashion cédait 6,22% vers 13H45 GMT.

Du côté des matières premières et des devises ___

Les données économiques maussades pesaient sur le pétrole: vers 13H45 GMT le baril de Brent cédait 2,37% à 81,99 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, abandonnait 2,36% à 77,75 dollars.

Elles pénalisaient aussi l'euro: il baissait de 0,18% à 1,0827 dollar pour un euro.

Le cours du gaz européen se détendait (-12,79% à 37,42 euros le mégawattheure) après avoir atteint un plus haut depuis deux mois mardi, proche des 45 euros, poussé par les inquiétudes grandissantes qu'une grève en Australie ne perturbe l'offre de gaz naturel liquéfié du pays.

Le bitcoin était stable à 25.850 dollars.

afp/rp