Paris (awp/afp) - Les indices mondiaux se montraient plutôt prudents mercredi, après avoir bénéficié d'une dynamique haussière les jours précédents, dans des marchés calmes de fin d'année.

Wall Street évoluait en ordre dispersé: le Dow Jones grignotait 0,20%, tandis que le S&P 500 était proche de l'équilibre (-0,06%) et le Nasdaq en recul de 0,37%, vers 17H40 GMT.

En Europe, Francfort a clôturé en baisse de 0,70% et Milan de 0,37%. La place parisienne a également reculé de 0,27%, après avoir toutefois décroché un nouveau record en séance tôt dans la journée. En Suisse, l'indice vedette SMI a terminé en repli de 0,34%.

Fermée en début de semaine, Londres a elle bénéficié d'un effet de rattrapage (+0,66%), qui lui a permis de s'approcher de son niveau de pré-pandémie.

L'évolution de la pandémie de Covid-19 dominait encore l'actualité.

"L'augmentation des cas de Covid aux États-Unis et en Europe suscite des inquiétudes à court terme, mais le variant Omicron a aussi le potentiel de remplacer la souche Delta plus mortelle", estime Joshua Mahony, analyste chez IG.

Les contaminations au Covid-19 ont battu des records dans le monde au cours des sept derniers jours, selon un comptage de l'AFP. Mercredi, les Etats-Unis et la France, comme le Danemark, ont annoncé un nouveau record quotidien.

Les autorités sanitaires appellent donc à la prudence. "Une hausse rapide d'Omicron, comme celle que nous observons dans plusieurs pays, même si elle se combinait avec une maladie légèrement moins grave, entraînera tout de même un grand nombre d'hospitalisations, notamment parmi les non-vaccinés", a déclaré à l'AFP Catherine Smallwood, une des principales responsables de l'OMS Europe.

De l'Allemagne à la Chine, de nouvelles mesures de restrictions sont instaurées, même si elles affectent moins l'activité économique que celles prises précédemment.

"Les investisseurs cherchent toujours à mieux évaluer l'impact du variant Omicron sur l'économie", indique Franklin Pichard, directeur général de Kiplink Finance.

"Les annulations de vols et les restrictions mise en place par les gouvernements pour endiguer sa propagation incitent en effet à la prudence", ajoute-t-il.

Deutsche Bank rattrapée par le gendarme

Le gendarme allemand du secteur financier, la Bafin, a infligé une amende de 8,66 millions d'euros à la première banque allemande (-1,44% à 11,11 euros), selon une annonce mercredi, sanctionnant des lacunes dans la gestion des soumissions pour le calcul de l'Euribor, un taux de référence pour les banques européennes au coeur d'un vaste scandale.

Les autres banques continentales ont aussi reculé, BNP perdant 0,18% à 60,71 euros et Commerzbank 1,68% à 6,72 euros.

À l'inverse, les banques britanniques sont montées, comme Lloyds (+1,18% à 48,00 pence) ou Barclays (+0,57% à 188,50 pence).

La distribution progresse

Le groupe de distribution Frasers group (+3,29% à 770 pence) a contribué à tirer la place londonienne vers le haut. L'enseigne de vêtements de sport JD Sports Fashion a aussi progressé de 1,80% à 215,20 pence.

A Paris, le distributeur Carrefour a également terminé dans le vert (+0,25% à 15,96 euros).

A Wall Street, le secteur de la distribution poursuivait sur sa lancée de la veille, confiant quant au dynamisme de la consommation américaine, à l'instar des grands magasins Macy's (+3,19% à 26,88 dollars) ou de la chaîne d'électronique Best Buy (1,11% à 100,62 dollars).

Du côté du pétrole, de l'euro et du bitcoin

Après trois séances de hausse, les prix du pétrole se repliaient: à 17H35 GMT, le prix du baril de brut américain WTI perdait 0,42% à 75,66 dollars et celui du baril de Brent de la mer du Nord 0,79% à 78,32 dollars.

L'euro montait, un euro se négociant 1,1341 dollar (+0,28%), contre 1,1310 dollar mardi.

Le bitcoin, qui a perdu jusqu'à plus de 6,5% mardi, se stabilisait à +0,13% à 47.624 dollars.

afp/al