Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales évoluent en ordre dispersé jeudi, dans la foulée de l'annonce du ralentissement de l'économie américaine, qui va dans le sens des anticipations des marchés concernant une baisse des taux directeurs de la banque centrale américaine (Fed).

En Europe, la Bourse de Paris a clôturé en retrait de 0,16% et Francfort a cédé 0,27%, tout comme Londres. A Zurich, le SMI a perdu 0,11%.

"Les congés à venir jettent déjà leur ombre et il n'y aura pratiquement pas d'événements majeurs ou d'impulsions lors des quatre jours de bourse restants", note Andreas Lipkow, analyste indépendant.

A New York, la tendance était à l'inverse, vers 17H05 GMT, le Dow Jones avançait de 0,28%, l'indice Nasdaq grimpait de 0,60% et le S&P 500 de 0,40%.

Les investisseurs se sont tournés vers la publication de la troisième et dernière estimation du produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis, qui a été révisé en baisse au troisième trimestre, passant de 5,2% en rythme annualisé à 4,9%, ce qui conforte le scénario d'une économie américaine moins allante.

"La mise à jour reflète principalement une révision à la baisse des dépenses de consommation", principal moteur de l'économie américaine, a souligné le département du Commerce.

"Cette publication a entraîné un peu de positivisme sur les marchés", note Edouard Faure, responsable de la gestion crédit chez Swiss Life AM France.

"Une croissance faible amplifie le risque de récession, et la solution pour mitiger ce risque est la baisse des taux directeurs des banques centrales", détaille Edouard Faure.

Dans un contexte où depuis plusieurs semaines le marché anticipe des baisses de taux de la Fed, les investisseurs se tourneront vendredi vers la publication aux Etats-Unis de l'indice d'inflation PCE pour novembre, baromètre préféré de l'institution monétaire pour mesurer la hausse des prix.

Sur le marché obligataire, les taux d'intérêt des emprunts des Etats étaient plutôt stables vers 16H50 GMT: le rendement des bons du Trésor des Etats-Unis à dix ans s'établissait à 3,88%, contre 3,85% mercredi et le taux obligataire allemand à dix ans évoluait à 1,96% contre 1,97% la veille.

Micron optimiste ___

Micron paradait (+7,09% à New York) après avoir publié des résultats meilleurs qu'attendu. Le PDG, Sanjay Mehrotra, s'est dit confiant dans l'amélioration de l'activité du groupe durant l'année fiscale 2024 (clôturée en août) et prévoit une demande record en 2025.

Dans son sillage, ses concurrents AMD (+2,53%), Intel (+1,56%) ou Broadcom (+0,97%) se distinguaient.

Après avoir fléchi, mercredi, les étoiles de la tech brillaient de nouveau, de Nvidia (+1,16%) à Alphabet (+1,05%).

Delivery Hero déraille ___

Le titre du livreur de repas Delivery Hero (-10,87%) a été délaissé suite à une note d'UBS mercredi alléguant de problèmes rencontrés sur le marché en Corée du Sud.

Commerzbank rend l'argent ___

La seconde banque allemande Commerzbank a été recherchée (+1,33%) après avoir indiqué mercredi avoir reçu le feu vert de la BCE pour un nouveau programme de rachat d'actions d'un volume pouvant atteindre 600 millions d'euros.

BASF se décrasse ___

Le groupe allemand BASF (+0,04%) a annoncé avoir signé un accord pour transférer les activités gazières et pétrolières de sa filiale Wintershall Dea au britannique Harbour Energy (+21,11% à Londres), ouvrant la voie au désengagement du géant de la chimie dans les énergies fossiles.

Le pétrole creuse ses pertes ___

Les prix du pétrole sont lestés jeudi par l'annonce du retrait de l'Angola de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).

Vers 16H50 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février baissait de 1,07%, à 78,85 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison le même mois, perdait 1,16%, à 73,36 dollars.

Sur le marché des changes, l'euro prenait 0,46% face au billet vert, à 1,0992 dollar pour un euro.

Le bitcoin montait de 0,30%, à 43.580 dollars.

afp/rp