New York (awp/afp) - Les marchés mondiaux, attentistes, ont fini lundi autour de l'équilibre, au début d'une semaine qui sera marquée par la publication des résultats des géants technologiques américains et par une série d'indicateurs macroéconomiques.

En Europe, les marchés ont clôturé leur séance quasi stables. Londres a terminé à l'équilibre (-0,02%), tout comme Paris (-0,04%), qui a établi un plus haut historique en séance. Francfort a légèrement reculé de 0,11% et Milan a lâché 0,75%. A Zurich, le SMI a gagné 0,06%.

A Wall Street, le Nasdaq, à forte coloration technologique, a lâché 0,29%, le Dow Jones a grappillé 0,20% et le S&P 500 0,09%.

"C'est une séance calme, l'heure est à la prudence, on attend une semaine assez riche en publications d'entreprises et d'indicateurs majeurs qui pourraient alimenter l'optimisme des marchés", résume Ilana Azuelos-Bossard, directrice adjointe chez Kiplink Finance.

En ligne de mire sur le front des résultats, il y aura Santander, Unilever, Sanofi et TotalEnergies en Europe. Du côté des géants de la tech aux Etats-Unis, Microsoft, Boeing, Meta et Amazon sont attendus parmi d'autres.

Du côté des indicateurs économiques, "la croissance du Produit intérieur brut (PIB) américain, celle du PIB de la zone euro et l'inflation allemande" seront scrutées par les marchés, a-t-elle noté.

Mais ce qui va "bien évidemment concentrer toute l'attention des marchés", ce sera surtout la réunion de la Banque centrale américaine les 2 et 3 mai, poursuit Mme Azuelos-Bossard.

Le 4 mai, ce sera au tour de la Banque centrale européenne de se réunir.

Aux Etats-Unis, les données sur l'activité économique "suggèrent que l'inflation ralentit et que l'impact de la crise bancaire est déjà bien visible. Ce n'est pas de la surinterprétation de conclure qu'une pause sera souhaitable après une dernière hausse du taux directeur de la Fed" lors de la prochaine réunion, explique Gilles Moëc, chef-économiste d'Axa Investment Managers.

A l'inverse en Europe, le ralentissement économique "se détecte au microscope" et l'idée qu'il reste davantage qu'"une hausse des taux est plus facile à soutenir", a ajouté Gilles Moëc.

Pas de bulle pour Coca-Cola ___

La semaine a commencé avec les résultats de Coca-Cola, qui a publié des résultats en hausse au premier trimestre grâce à une croissance de ses ventes en volume et des hausses de prix, qu'il compte poursuivre en 2023.

Le fabricant de Sprite et de Fanta affiche une progression de 5% de son bénéfice par action hors éléments exceptionnels, un chiffre supérieur aux attentes. L'action du groupe d'Atlanta a toutefois cédé 0,16%. Les résultats de son concurrent PepsiCo sont attendus mardi.

Credit Suisse en trompe l'oeil ___

Credit Suisse a annoncé lundi de nouveaux retraits massifs de fonds et un bénéfice trimestriel en trompe-l'oeil, montrant "l'urgence" de la restructuration qui attend UBS, qui a racheté sa compatriote dans la tourmente sous la pression des autorités suisses.

A Zurich, l'action de Credit Suisse a gagné 0,63% et celle d'UBS 0,78%.

Devises et matières premières ___

Les cours du pétrole ont repris de la hauteur lundi, soulevés par la perspective d'une semaine fériée en Chine qui pourrait doper la demande.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin a gagné 1,31% à 82,73 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, a pris 1,14% à 78,76 dollars.

Sur le marché des changes, le dollar reculait face à plusieurs autres devises, proche de son plus bas niveau depuis un an face à l'euro. L'euro valait 1,1045 dollar avançant de 0,54% face à la devise américaine vers 20H45.

Le bitcoin lâchait 0,38% à 27.403 dollars.

afp/rp