Londres (awp/afp) - Les cours de pétrole retrouvaient mardi des niveaux plus vus depuis près de deux mois et demi, portés par la levée progressive des restrictions notamment en Europe qui charrie les espoirs d'une reprise vigoureuse de la demande d'or noir.

Vers 09H40 GMT (11H40 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 70,08 dollars à Londres, en hausse de 0,89% par rapport à la clôture de la veille.

A New York, le baril de WTI pour le mois de juin s'appréciait de 0,77%, à 66,78 dollars.

Les cours du Brent et du WTI ont respectivement atteint plus tôt dans la séance 70,24 et 67,01 dollars, une première depuis le 8 mars, leur sommet de l'année.

Les contrats à terme du brut sont soutenus "par les réouvertures en Europe et aux États-Unis", a souligné Neil Wilson, analyste de Markets.com.

Les terrasses des restaurants et des bars, les commerces, les cinémas et les musées rouvriront par exemple mercredi leurs portes en France après que le Royaume-Uni a rouvert lundi pubs et restaurants en intérieur, hôtels, musées, salles de spectacles et stades.

"L'efficacité des vaccins contre les variants actuels rendent les investisseurs optimistes", a complété M. Wilson.

Les vaccins de Moderna et Pfizer/BioNTech devraient rester efficaces contre le variant indien du coronavirus, selon des travaux préliminaires menés par des scientifiques américains et rendus publics lundi, des recherches qui doivent néanmoins être validées par des pairs avant d'être publiées dans une revue scientifique.

Le pétrole profitait également de la faiblesse du dollar, un mécanisme qui rend le brut plus attractif car meilleur marché. Ainsi le dollar index, qui compare le billet vert à d'autres grandes monnaies, touchait mardi son plus bas depuis fin février.

Mais la reprise de la demande en Asie reste menacée, ont tempéré les analystes de JBC.

"Si l'attention s'est concentrée sur l'Inde ces dernières semaines, la reprise de la demande dans la région, auparavant encourageante, est maintenant menacée par le retour des mesures de lutte contre le coronavirus dans un certain nombre d'autres pays".

Singapour et Taïwan, deux îles jusqu'à présent très peu touchées par la pandémie de Covid-19, ont par exemple annoncé la fermeture des écoles après une hausse du nombre de contaminations locales.

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