géopolitiques

Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole remontaient mercredi, poussés par les craintes que la baisse de l'offre aux Etats-Unis se répercute sur les réserves de brut du pays, et par la persistance de risques géopolitiques au Moyen-Orient.

Vers 10H20 GMT (11H20 HEC), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mars, prenait 0,58% à 80,01 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, gagnait 0,74% à 74,92 dollars.

Les deux références mondiales du brut se reprenaient, portées par "la montée constante des risques au Moyen-Orient et les problèmes de production liés aux conditions météorologiques aux États-Unis", souligne Tamas Varga, analyste chez PVM Energy.

Aux Etats-Unis, "jusqu'à 20% de la production de pétrole du Dakota du Nord restait fermée en raison de conditions météorologiques extrêmes" liées à la vague de froid, explique John Plassard, analyste chez Mirabaud.

Les stocks de brut pour la semaine dernière devraient ainsi diminuer, selon l'analyste.

La fédération des professionnels du secteur, l'American Petroleum Institute (API), a estimé mardi soir que les stocks de brut avaient chuté de 6,67 millions de barils la semaine dernière, et que ceux d'essence avaient grimpé d'environ 7,18 millions de barils pour la semaine achevée le 19 janvier.

Les conséquences sur les cours du brut se sont avérées limitées, "l'énorme baisse des stocks de pétrole brut (ayant) été contrebalancée par une augmentation encore plus importante des stocks d'essence", les intempéries ayant aussi limité les déplacements, souligne Tamas Varga.

Les investisseurs attendent plus tard mercredi la publication de l'état des stocks hebdomadaires commerciaux américains par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), des données réputées plus fiables que celles de l'API.

Les analystes tablent pour leur part sur une baisse plus modeste de 1,4 million de barils des réserves commerciales de brut, mais sur une hausse d'environ 2 millions de barils d'essence, selon la médiane d'un consensus compilé par Bloomberg.

Par ailleurs, les forces armées américaines ont annoncé avoir mené dans la nuit de mardi à mercredi deux nouvelles frappes sur les Houthis du Yémen, disant avoir visé, au sol, des missiles anti-navire dirigés vers la mer Rouge.

Depuis bientôt deux semaines, les Américains mènent des frappes au Yémen afin de "protéger" le trafic maritime en mer Rouge et dans le golfe d'Aden des attaques sur cette zone cruciale pour le commerce mondial lancées par les rebelles proches de l'Iran.

Bien que "l'allongement de la durée du voyage" en raison des tensions en mer Rouge "et l'augmentation des assurances rendent le pétrole un peu plus cher", M. Varga rappelle que pour le moment, l'approvisionnement en provenance du Moyen-Orient n'est pas interrompu, tempérant les gains du brut.

"Les inquiétudes liées au conflit restent relativement modestes malgré les événements actuels et les signaux macroéconomiques baissiers limitent également toute hausse", notent également les analystes d'Energi Danmark.

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