d'intérêts

Londres (awp/afp) - Les cours du pétrole reculaient vendredi, plombés par la perspective de taux d'intérêts élevés pendant plus longtemps aux Etats-Unis, et dans l'anticipation de la réunion de l'Opep+, qui se tiendra finalement en ligne début juin.

Vers 10H00 GMT (12H00 HEC) le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet baissait de 0,76%, à 80,74 dollars.

Celui de West Texas Intermediate (WTI) américain de même échéance abandonnait 0,83%, à 76,23 dollars.

Les deux références du brut ont souffert du fait que "les paris sur des baisses de taux s'estompent", en raison de données économiques inspirant à les garder élevés plus longtemps, résume Tamas Varga, de PVM Energy.

Le compte-rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale (Fed) "a révélé de sérieuses réserves parmi les décideurs sur l'efficacité du cycle actuel de resserrement monétaire" pour diminuer l'inflation aux Etats-Unis, détaille l'analyste.

Les inscriptions hebdomadaires au chômage de la semaine dernière dans le pays ont également diminué signalant une bonne forme du marché de l'emploi américain, ajoute-t-il.

Par ailleurs, l'indice PMI de S&P Global a montré une accélération de l'activité aux Etats-Unis en mai, remontant à 54,4 points, son plus haut niveau depuis 25 mois, bien en-dessus des 51,1 points sur lesquels tablaient les économistes.

Or des taux d'intérêts élevés aux Etats-Unis peuvent freiner la demande américaine et mondiale de pétrole.

Ils sont également susceptibles de favoriser le dollar dans le futur, ce qui pèse sur les achats de pétrole, souvent libellés dans cette devise. Le billet vert restait cependant déprimé en début de séance.

La prochaine réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés de l'accord Opep+ se déroulera via vidéoconférence le 2 juin, et non pas à Vienne (Autriche) un jour plus tôt, comme initialement prévu, d'après une déclaration sur le site de l'organisation.

Lors de la réunion de novembre déjà, l'alliance avait opéré un changement de dernière minute et organisé la réunion virtuellement.

A un peu plus d'une semaine de la rencontre, "les prix du pétrole devraient faire du surplace", estime Barbara Lambrecht, analyste chez Commerzbank, car "les membres du cartel de production élargi ont jusqu'à présent été très discrets dans leurs déclarations publiques, contribuant ainsi à limiter les fluctuations des prix ces derniers jours".

Le marché s'attend à ce que la réunion décide de "renouveler le plafond de production actuel", pense M. Varga.

Mais selon l'analyste de PVM Energy, cela "ne suffirait probablement pas" à améliorer la trajectoire descendante des prix, "sur un marché (du brut) excédentaire", où l'offre dépasse pour l'instant la demande.

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