Londres (awp/afp) - Les cours du pétrole reculaient vendredi en fin d'échanges européens, le retrait des Etats-Unis de l'accord de Paris sur le réchauffement climatique ajoutant au risque de surabondance de brut sur le marché mondial.

Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 49,94 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 69 cents par rapport à la clôture de jeudi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour le contrat de juillet cédait 71 cents à 47,65 dollars.

Les cours de l'or noir creusaient leurs pertes et ont atteint vendredi vers 10H05 GMT leur plus bas en trois semaines, à 48,95 dollars pour le Brent et à 46,74 dollars pour le WTI.

"La décision du président américain Donald Trump d'abandonner le pacte climatique pourrait déclencher davantage de forage de brut aux États-Unis, ce qui a aggraverait une surabondance mondiale", ont expliqué les analystes de Saxo Banque.

"La décision du président (Trump) ne change pas nos prévisions de consommation des Etats-Unis, car l'accord dépendait de la bonne volonté de ses participants et que Donald Trump n'avait de toute façon pas l'intention de l'appliquer", ont tempéré les analystes de Capital Economics.

"Cependant, cela pourrait envoyer aux autres pays le signal qu'il y aura moins de pression internationale pour limiter l'utilisation d'énergie fossile", ont-ils ajouté.

L'industrie américaine, qui multiplie les forages depuis le début de l'année, fait craindre aux marchés que les efforts de producteurs comme la Russie et de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) pour réduire leur production ne permettront pas aux marchés de retrouver l'équilibre.

"Le baril avait regagné du terrain avant que l'Opep ne décide de renouveler ses baisses de production (pour neuf mois). L'offre de pétrole semble pléthorique, et comme les autorités chinoises resserrent la disponibilité du crédit, il y a également des craintes que l'économie chinoise ralentisse", ce qui pèserait sur la demande, ont noté les analystes de Société Générale.

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