Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole étaient en baisse jeudi, les signaux encourageants pour la demande américaine publiés la veille étant éclipsés par la progression du Covid-19 en Asie et une augmentation possible de l'offre iranienne.

Vers 09H55 GMT (11H55 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 68,37 dollars à Londres, en baisse de 0,73% par rapport à la clôture de mercredi.

A New York, le baril de WTI pour le même mois cédait 0,79% à 65,69 dollars.

Proches de leurs plus hauts de cette année, les cours du brut peinent à avancer davantage "malgré les données ostensiblement haussières sur les stocks officiels de pétrole aux États-Unis", a estimé Jeffrey Halley, analyste de Oanda.

Les chiffres hebdomadaires sur les stocks de brut aux Etats-Unis, publiés mercredi par l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA), ont montré des réserves commerciales en net repli de 1,7 million de barils alors que les experts s'attendaient à une diminution d'un million de barils.

Les stocks d'essence ont aussi diminué plus que prévu, confirmant la progression de la demande de carburants à l'entame de la saison des déplacements d'été.

Tamas Varga, de PVM, met en avant les craintes sur l'inflation, la propagation du virus en Asie et le retour potentiel de l'Iran sur le marché, qui pour lui ont de quoi "freiner toute tentative de pousser le prix du Brent au-delà de 70 dollars le baril".

Les investisseurs surveillent en effet la situation sanitaire dans le monde qui a une incidence directe sur la consommation d'or noir, de même que les négociations à Vienne sur le nucléaire iranien.

L'industrie pétrolière iranienne est soumise à embargo par les Etats-Unis mais une amélioration des relations entre Washington et Téhéran pourrait conduire à l'allègement de ces sanctions et donc à l'arrivée sur le marché d'un volume important d'or noir.

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