Orient

New York (awp/afp) - Les prix du pétrole ont grimpé mardi, aiguillonnés par la prochaine réunion de l'Opep+ sur les coupes de production et poussés par les tensions géopolitiques au Moyen-Orient.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juillet, a gagné 1,34% à 84,22 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, a grimpé de 2,71% à 79,83 dollars.

La prochaine réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés de l'accord Opep+ se déroulera finalement en vidéoconférence le 2 juin, et non pas à Vienne (Autriche) un jour plus tôt comme initialement prévu.

Le marché s'attend à ce que la réunion décide de renouveler le plafond de production actuel, prolongeant les coupes décidées en novembre.

Mais il y a beaucoup "de rumeurs" sur la possibilité qu'il soit demandé aux pays qui n'ont pas pu respecter ces coupes de production, d'en faire de supplémentaires pour compenser, a indiqué Phil Flynn de Price Futures.

Le marché s'interroge aussi de savoir si les coupes de production vont s'étendre jusqu'en 2025, a ajouté l'analyste.

A ces attentes, qui ont poussé les prix à la hausse, se sont ajoutées des données d'activité positive aux Etats-Unis qui pourraient gonfler la demande de carburant.

Ainsi le nombre de voyageurs aériens dans les aéroports américains pour le week-end de Memorial Day, le début officieux de l'été, a atteint le record de près de 3 millions, selon les données de l'agence de sécurité TSA.

En outre, la confiance des consommateurs en avril s'est révélée bien meilleure qu'attendue, un bon signe pour la demande d'énergie à l'orée des déplacements de l'été.

Enfin, la situation géopolitique qui reste tendue "est favorable à de nouveaux progrès" du brut, a noté Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote.

"Bien que le conflit au Proche-Orient n'ait pas eu d'impact considérable sur l'approvisionnement en pétrole de la région, la trêve entre les parties belligérantes s'éloigne à grands pas", commente Tamas Varga, analyste chez PVM Energy.

En outre, un navire a été endommagé par des tirs de missiles au large du Yémen, où les rebelles houthis multiplient les attaques contre la marine marchande, a indiqué mardi la société de sécurité maritime britannique Ambrey. L'attaque n'a pas été revendiquée dans l'immédiat.

Depuis novembre, les rebelles yéménites, soutenus par l'Iran, s'en prennent aux navires en mer Rouge et dans le golfe d'Aden, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza, où Israël est en guerre contre le mouvement islamiste Hamas depuis près de huit mois.

bur-emb-vmt/liu