Actualise avec hausse du pétrole, ajoute contexte Chine

Londres (awp/afp) - Les cours du pétrole évoluaient vendredi à leurs plus hauts en près d'un mois, le brut américain prenant près de 5%, profitant du resserrement de l'offre qui se profile comme de spéculations du marché autour d'un potentiel allégement de la politique zéro-Covid en Chine.

Vers 13H45 GMT (14H45 HEC) vendredi, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier 2023, prenait 3,60% à 98,08 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en décembre grimpait de 4,22% à 91,89 dollars.

Les deux références mondiales du brut grimpaient "en raison de l'espoir que la Chine s'apprête à assouplir enfin les restrictions sanitaires", explique Han Tan, d'Exinity.

"Les investisseurs en énergie semblent convaincus que la Chine va alléger ses règles sanitaires", et guettent le moindre signe de relâchement de la politique zéro-Covid, souligne Edward Moya, analyste chez Oanda, interrogé par l'AFP.

Les spéculations sur des allégements se renforçent depuis une semaine, de quoi relancer la demande au sein du plus grand importateur mondial de brut même si elles n'ont pour l'instant pas été confirmées par le gouvernement.

Une conférence de presse des autorités sanitaires chinoises doit avoir lieu samedi.

La Chine est la dernière grande économie à appliquer une politique anti-Covid rigoureuse, qui implique des confinements à répétition, des tests de la population plusieurs fois par semaine et de longues quarantaines.

En parallèle, "le resserrement imminent de l'offre continue de soutenir les prix", affirment les analystes de Commerzbank.

Outre la réduction de l'objectif de production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (Opep+) de 2 millions de barils par jour pour le mois de novembre, "l'embargo de l'UE et le plafonnement prévu du prix du pétrole russe ajoutent à la tension sur le marché", poursuivent-ils.

La presse financière rapporte que les pays membres du G7 et l'Australie se sont mis d'accord pour fixer un plafond fixe pour le prix du pétrole russe plutôt qu'un taux variable, dans un objectif de clarté.

Jeudi, le Royaume-Uni s'est aligné sur l'Union européenne, en interdisant aux navires et prestataires de services britanniques de contribuer au transport maritime de pétrole russe vendu au-dessus du prix plafond fixé par le G7 et l'Australie.

Les services visés par l'interdiction comprennent notamment l'assurance du transport de brut, un type d'assurance appelé protection et indemnisation (P&I) indispensable aux navires pétroliers couvrant des risques allant des guerres aux dommages environnementaux pour des montants qui peuvent être colossaux. Le Royaume-Uni détient 60% de ce marché.

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