Londres (awp/afp) - Les cours du pétrole reculaient à Londres mercredi en fin d'échanges européens et montaient à New York alors que les exportations américaines de pétrole ont atteint un niveau record la semaine dernière, selon le rapport du DoE.

Vers 16H15 GMT (18H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 57,93 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 51 cents par rapport à la clôture de mardi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 23 cents à 52,11 dollars.

Le rapport hebdomadaire du Département américain de l'Energie (DoE) a fait état d'une baisse inattendue de 1,8 million de barils sur la semaine achevée le 22 septembre, alors que les analystes tablaient sur une hausse de 3,1 millions de barils, selon la médiane d'un consensus compilé par Bloomberg.

"Pris hors contexte, cette baisse des réserves aurait dû suffire à faire monter les prix, quand on les compare à la baisse moindre donnée plus tôt par l'API (fédération privée de l'American Petroleum Institute, ndlr) et aux attentes de hausse des analystes", a expliqué Torbjorn Kjus, analyste chez DNB Markets.

Mais la baisse des réserves américaines est en partie due à une hausse des exportations, à 1,5 million de barils par jour.

"Les importations nettes de brut des Etats-Unis ont reculé à cause d'une augmentation importante des exportations, qui ont atteint un nouveau record" depuis 2015, quand les producteurs américains ont à nouveau eu le droit d'exporter des barils, a souligné Torbjorn Kjus, qui ajoute que "cette tendance n'est pas complètement inattendue, vu la différence de prix entre les prix internationaux et le prix du WTI américain".

L'arrivée de plus en plus de barils américains sur le marché mondial ne profite logiquement pas au Brent européen.

La baisse des réserves a par ailleurs été balancée par une hausse des réserves d'essence de 1,1 million de barils, contre un repli de 750.000 barils attendu par les analystes.

"Le rythme de transformation des barils a augmenté sur la semaine car les raffineries tentent de compenser les ouragans Harvey et Irma" qui avaient immobilisé leurs activités, ont noté les analystes de Natixis.

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