Actualise les cours

Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole accentuaient leurs gains du début de journée vendredi en cours d'échanges européens, profitant toujours des informations selon lesquelles l'Arabie Saoudite tenterait d'organiser une intervention avec l'Opep pour soutenir les cours de l'or noir.

Vers 13H45 GMT (15H45 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 58,95 dollars à Londres, en hausse de 2,74% par rapport à la clôture de jeudi.

À New York, le baril américain de WTI pour livraison en septembre s'échangeait à 54,52 dollars, 3,77% de plus que la veille.

"L'Arabie Saoudite cherche à réduire sa production dans les mois à venir, tandis que l'OPEP+ reste engagée à rééquilibrer le marché", a expliqué Daniel Hynes, analyste chez ANZ Research.

"Cela devrait éliminer quelques craintes vis-à-vis d'un affaiblissement de la demande", ont-ils continué.

Selon l'agence Bloomberg, l'Arabie saoudite a contacté les autres membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) après une chute des cours de pétrole mercredi pour discuter de mesures susceptibles de les faire remonter. L'Organisation et dix pays partenaires, dont la Russie, sont engagés depuis 2016 dans un accord de réduction de leur production.

L'Opep "sait très bien comment soulager les craintes et stabiliser le marché de l'énergie en périodes troubles", a estimé Stephen Brennock, analyste pour PVM Reports, en expliquant que les efforts du royaume avaient contribué à apaiser les craintes des investisseurs sur la croissance et à mettre les tensions commerciales au second plan dans l'immédiat.

Par ailleurs, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a révisé vendredi ses prévisions pour la croissance de la demande mondiale de pétrole en 2019 et 2020.

Sa prévision de croissance de la demande de brut pour cette année a ainsi été révisée en baisse de 0,1 million de barils par jour (mbj). Elle devrait atteindre 1,1 mbj en 2019.

La situation économique "est en train de devenir encore plus incertaine" avec les tensions commerciales persistantes entre les États-Unis et la Chine, note l'agence, qui conseille des pays développés sur leur politique énergétique.

ltt/ktr/bh