Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole baissent légèrement mardi avant une audition du patron de la Fed Jerome Powell, entre une reprise économique plus tiède que prévu en Chine et une potentielle avancée des discussions autour du nucléaire iranien.

Vers 10H30 GMT (11H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai perdait 0,21%, à 86,00 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, pour livraison en avril, cédait 0,17%, à 80,32 dollars.

Les investisseurs attendent le passage de Jerome Powell, président de la Réserve fédérale américaine (Fed) mardi et mercredi devant le Congrès des Etats-Unis et scrutent tout indice sur l'avenir de la politique monétaire de l'institution.

Une politique monétaire plus stricte pour lutter contre l'inflation pourrait donner un nouvel élan au billet vert, et ainsi peser sur la demande de pétrole qui s'échange en dollar, le rendant moins attractif pour les acheteurs utilisant d'autres devises.

Côté demande chinoise, "la hausse des prix de vente officiels du pétrole brut saoudien à l'Asie pour le mois d'avril a été considérée comme un signe de tension immédiate", explique Tamas Varga, analyste chez PVM Energy, cela signifiant que l'Arabie Saoudite s'attend à une augmentation de la consommation en Chine.

Mais l'objectif de croissance chinoise "relativement tiède", fixé à 5% et annoncé dimanche a refroidi les espoirs des investisseurs quant à une reprise économique rapide de la Chine après la fin des restrictions sanitaires.

Cet objectif de croissance est en effet l'un des plus modestes depuis des décennies.

"Les discussions constructives entre l'Iran et l'AIEA ont également" pesé sur les cours, note Tamas Varga.

Car une issue positive des discussions sur le nucléaire iranien pourrait entrainer la levée d'une partie des sanctions américaines contre l'Iran et pourrait permettre le retour de ce pays à une pleine capacité d'exportation sur le marché du pétrole.

Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a indiqué à son retour d'un voyage à Téhéran ce week-end que la République islamique avait accepté de rebrancher les caméras de surveillance sur plusieurs sites nucléaires.

"Cette décision est un pas dans la bonne direction, mais elle n'implique pas un retour immédiat des barils iraniens sur le marché pétrolier", tempère M. Varga.

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