New York (awp/afp) - Les cours du pétrole ont légèrement baissé mercredi, malgré une actualité relativement encourageante sur une réduction de l'offre, reprenant leur souffle après avoir très bien commencé le mois.

Le prix du baril de "light sweet crude" (WTI), référence américaine du brut, a cédé 29 cents à 53,11 dollars sur le contrat pour livraison en mai au New York Mercantile Exchange (Nymex).

"Le marché est maintenant revenu à quelques dollars de ses plus hauts niveaux de l'année mais, pour continuer à monter, il va lui en falloir plus", a résumé Gene McGillian, de Tradition Energy.

Les cours, qui avaient chuté voici un mois sur un accès de pessimisme face à une offre toujours élevée, ont enchaîné de nombreuses séances de hausses depuis la fin mars, quand bien même les données concrètes ont peu changé.

Le marché "risque d'arriver à court d'élan", a reconnu Bob Yawger, de Mizuho Securities.

Les investisseurs ont pourtant pris connaissance mercredi de chiffres apparemment favorables du département de l'Energie (DoE) sur l'état hebdomadaire de l'offre américaine.

"Les chiffres du DoE (...) étaient dans l'ensemble encourageants avec des baisses modérées dans toutes les principales catégories", a écrit Tim Evans, de Citi.

Ce sont notamment les stocks de brut qui ont décliné, même s'ils restent proches de niveaux jamais vu aux Etats-Unis.

Si la production américaine ne cesse, elle, d'accélérer cette année, ce n'est pas le cas chez de nombreux autres pays producteurs, en premier lieu les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui s'imposent des plafonds depuis janvier.

Sur ce terrain, le marché a salué cette semaine des rumeurs selon lesquelles l'Arabie saoudite comptait propose une extension de ces plafonds, qui ne sont actuellement prévus que jusqu'à la mi-2017.

En attendant, l'Opep a apporté elle-même une pierre au débat mercredi avec son rapport mensuel sur l'état du marché, mais il n'a pas semblé donné de franche direction aux investisseurs.

Le rapport a confirmé les tendances déjà largement décrites par les analystes: la production pétrolière mondiale a continué de décroître en mars grâce à la mise en oeuvre des plafonds de production, mais les Etats-Unis devraient produire en 2017 plus qu'anticipé.

"Dans l'ensemble, cela renforce les arguments pour que l'Opep restreigne plus avant sa production, ce qui rend plus probable une extension des plafonds actuels", a commenté M. Evans.

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