Zurich (awp) - Après une légère hausse mercredi, les cours du pétrole s'affichaient en repli jeudi matin, plombés par la morosité des marchés financiers. Tant le prix du baril de Brent de la mer du Nord que celui de West Texas Intermediate (WTI) se repliaient.

Vers 09h20, le baril de Brent de la mer du Nord pour échéance en mars se négociait à 80,44 dollars, en baisse de 0,34%, tandis que celui de WTI pour livraison en février lâchait 0,32% à 77,60 dollars. Alors que la chute des marchés boursiers américains s'est étendue à l'Asie et à l'Europe, de nouvelles restrictions visant à limiter la propagation coronavirus en Chine ont pesé sur les cours, observe Jeffrey Halley, de Oanda.

La veille, le baril de Brent a clôturé en progression de 1% à 80,80 dollars et celui de WTI a gagné 1,11% à 77,85 dollars. La vive progression enregistrée durant la journée de mercredi a nettement ralenti après la publication par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) de stocks de pétrole brut en baisse de 2,1 millions de barils la semaine dernière, soit moins que celle de 3,65 millions attendue par les analystes sondés par l'agence Bloomberg.

Reflétant une moindre demande pour la dernière semaine de l'année alors que le variant Omicron a limité les déplacements, les réserves d'essence ont fortement augmenté de 10,1 millions de barils, un chiffre qui a aussi pris de court les analystes.

"Les marchés ont été surpris par le volume de l'augmentation des stocks d'essence alors qu'on commence à voir l'impact d'Omicron sur la demande puisque davantage de personnes restent à la maison pour travailler", a affirmé Andy Lipow de Lipow Oil Associates. La tendance des cours reste bien orientée "alors que l'offre demeure étroite", ajoute l'analyste citant les ruptures de production intervenues dans plusieurs pays comme l'Equateur, la Libye et le Nigéria.

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