Ajoute analyste, stocks américains, actualise les cours

Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole reculaient mercredi, malgré une chute surprise des réserves commerciales de pétrole brut aux États-Unis, plombés par les craintes d'un ralentissement économique mondial affectant la demande en or noir.

Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin perdait 1,99% à 105,12 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en mai, dont c'est le dernier jour d'utilisation comme contrat de référence, baissait quant à lui de 1,60% à 100,92 dollars.

Les réserves commerciales de pétrole brut aux États-Unis ont pourtant fondu de 8,02 millions de barils durant la semaine achevée le 15 avril, un chiffre qui a pris de cours le marché et faisant brièvement progresser les cours avant de plonger dans le rouge.

"Les révisions à la baisse des prévisions de croissance du FMI et de la Banque mondiale ces derniers jours ont pesé sur les prix du pétrole après une envolée", commente Craig Erlam, analyste d'Oanda.

"La guerre en Ukraine et les blocages en Chine sont en grande partie à l'origine de ces révisions qui pèseront sur la demande cette année" , souligne l'analyste.

Le Fonds monétaire international (FMI) a en effet fortement abaissé mardi ses prévisions de croissance mondiale pour 2022 en raison des "ondes sismiques" provoquées par la guerre en Ukraine.

En Chine, les 25 millions d'habitants de Shanghai, capitale économique du pays, sont confinés depuis le début du mois en raison de l'épidémie de Covid-19. La ville a légèrement assoupli mercredi les restrictions qui pénalisent le ravitaillement et pèsent lourdement sur l'économie du pays.

"Malgré cela, l'offre rattrapant lentement son retard, les prix devraient rester très élevés dans un avenir prévisible", estime M. Erlam.

"Le ralentissement du côté de la demande freine certainement la tendance haussière", affirme Ipek Ozkardeskaya, analyste pour la banque Swissquote, rappelant cependant que les craintes concernant l'approvisionnement en or noir persistent.

La Russie a ouvert mardi par une série de frappes sur l'Est de l'Ukraine une "nouvelle phase" de la guerre qu'elle a déclenché en février, au moment où Américains et Européens se déclarent prêts à lui imposer "de nouvelles sanctions".

Les nouvelles de perturbations d'exportation et de production de brut viennent aussi d'ailleurs. La Compagnie nationale de pétrole en Libye avait annoncé lundi la fermeture de deux sites pétroliers majeurs, après celle de plusieurs autres installations en lien avec des protestations et des rivalités politiques.

bur-emb/js/LyS