Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole baissaient significativement jeudi en cours d'échanges européens, alors que le marché entrevoit de plus en plus une hausse de la production à l'issue du sommet entre l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses partenaires, réunis à Vienne.

Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 73,34 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,40 dollar par rapport à la clôture de mercredi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, baissait de 1,11 dollar à 64,60 dollars.

"La réunion des pays producteurs de pétrole à Vienne semble s'acheminer vers un accord pour une future hausse de la production, maintenant les prix sous pression", a expliqué Fiona Cincotta, analyste à City Index.

"Le ministre iranien du Pétrole a dit hier que l'Opep avait trop baissé sa production ces derniers mois et devrait de nouveau se conformer davantage aux objectifs convenus", lors de l'accord de 2016, ouvrant la porte à une hausse de la production, ont ajouté les analystes de Commerzbank.

Si cette perspective a fait baisser les cours, la tendance s'est ensuite accentuée, après que le ministre saoudien de l'Energie, Khaled al-Faleh, a mentionné "un million de barils" comme piste de travail, alors que des chiffres allant de 600.000 à 800.000 barils par jour commençaient à être évoqués de plus en plus sérieusement par les analystes.

Les membres de l'Opep et leurs partenaires, dont la Russie, sont réunis à Vienne pour décider vendredi et samedi de la suite à donner à leur accord conclu en 2016 et prévu jusqu'à la fin de l'année.

Celui-ci visait à limiter la production afin de rééquilibrer les prix, un objectif jugé plutôt réussi par les commentateurs.

Mais jusqu'à mercredi deux tendances semblaient s'affronter au sein du groupe entre l'Arabie saoudite et la Russie d'un côté, favorables à une augmentation de la production, et l'Iran, le Venezuela et l'Irak de l'autre, appelant à un prolongement de l'accord, faute d'avoir les capacités pour extraire plus de pétrole.

La veille, le baril de WTI avait bénéficié d'une forte chute, non attendue, des stocks de brut américain.

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