Paris (awp/afp) - Les marchés européens, les Bourse suisse et de Londres exceptées, ont légèrement progressé après les décisions monétaires de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi, qui va ralentir de manière "modérée" ses rachats de dette. Wall Street évoluait aussi dans le vert.

Vers 16h10, le Dow Jones progressait de 0,32%, l'indice élargi S&P 500 de 0,21% et le Nasdaq, à composante technologique, de 0,26%.

En Europe, Paris était repassé un peu en positif (+0,14%) après avoir été en baisse durant la matinée, et le Dax de Francfort (+0,16%) suivait la même dynamique. Londres restait nettement en retrait, en baisse de 1,01%. La Bourse suisse en faisait de même, son indice phare SMI se tassant de 0,34% à une demi-heure de la clôture.

Comme pressenti depuis plusieurs jours, Christine Lagarde a annoncé une baisse des rachats de dettes de la BCE dans le cadre de ses mesures de soutien à l'économie face à la crise sanitaire, mais sans donner plus d'indications sur le nouveau rythme.

L'institution de Francfort suit un chemin similaire à son homologue américaine, la Fed, qui a aussi annoncé une prochaine réduction de ses rachats d'actifs, mais sans en acter le début encore.

La décision a été justifiée par "des conditions de financement plus favorables" désormais, ainsi que par un relèvement des prévisions d'inflation, qui devrait même dépasser les 2% cette année en zone euro.

La BCE a également réhaussé sa prévision de croissance du PIB de 4,6% à 5% pour 2021 en zone euro, qui devrait "dépasser son niveau d'avant pandémie" d'ici la fin de l'année.

Mais la présidente de l'institution a pris soin de ne pas brusquer les marchés, en assurant que le ralentissement annoncé ne marque pas la fin de ses soutiens.

"La principale conclusion de la BCE est que l'économie est suffisamment forte pour qu'elle puisse commencer à retirer son soutien et qu'elle considère toujours que le pic d'inflation de la décennie est transitoire" retient Edward Moya, analyste d'Oanda.

Christine Lagarde a également indiqué lors de sa conférence de presse que le programme d'aides exceptionnelles de la BCE serait revu la prochaine fois au cours de la réunion de décembre, "toujours en fonction des données".

Sur le marché de la dette, les taux de pays européens à 10 ans refluaient, notamment dans les pays du Sud comme l'Espagne et la Grèce, alors que les taux américains restaient proches de leur niveau de la veille.

Parmi les autres indicateurs attendus par les marchés, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont continué à reculer début septembre aux États-Unis, juste avant l'expiration des allocations chômage supplémentaires liées à la pandémie. Ils ont atteint un nouveau plus bas en un an et demi.

Easyjet refuse une offre de rachat

Easyjet dévissait de 10,95% à 703 pence. Le transporteur aérien britannique a indiqué avoir fait récemment l'objet d'une offre d'achat non sollicitée et l'avoir rejetée, annonçant dans le même temps une augmentation de capital d'1,2 milliard de livres (1,4 milliard d'euros).

Sanofi rate l'essai

Le groupe pharmaceutique a annoncé que son premier essai de phase III évaluant le rilzabrutinib dans le traitement d'une maladie de la peau auto-immune rare n'avait pas atteint son critère d'évaluation principal, ni ses critères secondaires. Son titre perdait 1,63% à 83,41 euros.

Du côté du pétrole, de l'euro et du bitcoin

Les prix du pétrole évoluaient en baisse avant les données hebdomadaires sur les réserves de pétrole des États-Unis.

Vers 15h45, le baril de Brent de mer du Nord pour livraison en novembre baissait de 1,20% à 71,74 dollars, à Londres. À New York, le baril américain de WTI pour le même mois perdait 1,31% à 68,39 dollars.

L'euro était quasi stable face au billet vert (+0,04%), à 1,1822 dollar.

Le bitcoin a accéléré peu avant 13H00 GMT, et s'établissait à 46.990 dollars (+2,02%) après sa forte chute de mardi.

afp/vj