Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales connaissaient peu de variations vendredi et même un indicateur d'inflation aux Etats-Unis n'a pas réussi à les sortir de leur torpeur pré-week-end de Noël.

Poursuivant la tendance de jeudi, Wall Street a ouvert en léger repli. Vers 14H50 GMT, le Dow Jones cédait 0,48%, le S&P 500 0,49% et le Nasdaq à forte coloration technologique tombait de 0,87%.

Les marchés européens évoluent dans une amplitude restreinte: Paris cédait 0,56%, Francfort 0,21%, Milan 0,06%. La Bourse de Londres a terminé à un niveau proche de l'équilibre à +0,05%, après une séance écourtée. A Zurich, le SMI grignotait 0,03%.

La tendance a été bien plus morose en Asie: Tokyo a terminé en baisse de 1,03% vendredi après la publication d'une inflation au plus haut depuis 1981, et en repli de 4,7% sur la semaine, marquée par un premier revirement restrictif de la Banque centrale japonaise mardi. La place japonaise a fini la séance à son plus bas niveau de clôture depuis le 3 octobre.

En Chine, Hong Kong a reculé de 0,44% et Shanghai de 0,28%.

L'inflation a nettement ralenti en novembre aux Etats-Unis, tombant à 5,5% sur un an contre 6,1% en octobre, selon l'indice PCE, un chiffre conforme aux attentes des analystes.

Et sur un mois, la hausse n'est que de 0,1%, quand elle était de 0,4% en octobre.

Une bonne nouvelle qui témoigne de l'effet des mesures prises par la Réserve fédérale américaine pour ramener l'inflation sous contrôle.

Mais le revers de la médaille est un ralentissement de l'activité provoqué par les hausses de taux d'intérêt, ce qui a découragé les Américains de trop consommer, alors que débutait la saison des fêtes de fin d'année: la consommation ne croît que de 0,1%, contre 0,9% en octobre, comme attendu.

De quoi alimenter les craintes des investisseurs: "avec l'économie mondiale qui fait face à une récession, il est peu probable qu'il y ait beaucoup d'optimisme à l'approche de la nouvelle année", commente Chris Beauchamp, analyste chez IG.

Sur le marché obligataire, les taux souverains en Europe et aux États-Unis se tendaient légèrement. Le taux de la dette américaine à dix ans valait 3,73%, contre 3,68% à la clôture de jeudi. Et celui de l'Allemagne montait à 2,39% contre 2,35% la veille.

Après la clôture de ce vendredi, les cotations des actions seront suspendues pour au moins trois jours aux États-Unis et en Europe pour un long week-end de Noël.

Partenariat entre Crédit Agricole et Banco BPM ___

Banco BPM (+0,12%) et Crédit Agricole Assurances (+0,15%) ont signé un protocole d'accord pour la mise en place d'un partenariat bancassurance de long terme, selon un communiqué de la banque française publié vendredi. L'ensemble du secteur bancaire était bien orienté dans un contexte d'attente de hausse des taux directeurs des banques centrales en 2023.

Du côté des devises et du pétrole ___

Les prix du pétrole montaient, après l'annonce par la Russie d'une potentielle réduction de sa production de pétrole en réaction aux sanctions occidentales, augmentant ainsi la tension sur l'offre: le baril de Brent de la mer du Nord prenait 2,61% à 83,08 dollars tandis que le baril de WTI américain gagnait 3,03% à 79,86 dollars vers 14H45 GMT.

La Russie pourrait réduire sa production de pétrole de 500-700.000 barils par jour début 2023, en réponse à l'introduction par l'UE, le G7 et l'Australie, d'un plafonnement du prix de l'or noir russe, a indiqué vendredi le vice-Premier ministre russe, Alexandre Novak.

L'euro avançait de 0,08% à 1,0604 dollar et était stable par rapport à la livre à 1,1358 euro pour une livre vers 14H45 GMT.

afp/rp