Paris (awp/afp) - La tendance était positive sur les marchés jeudi, les investisseurs se réjouissant des chiffres de l'inflation observés en Allemagne ainsi que des résultats d'entreprises du jour.

Wall Street a ouvert en nette hausse, au lendemain d'une séance en rouge: le Dow Jones prenait 0,65%, le S&P 500 0,70% et le Nasdaq 0,94% vers 14H45 GMT.

En Europe, les indices montaient de 0,99% à Francfort, de 1,24% à Paris, de 1,44% à Milan et de 0,55% à Londres vers 12H45 GMT.

L'inflation en Allemagne a connu une légère hausse en janvier, à 8,7% sur un an, mettant fin à deux mois de baisse.

Un chiffre "pas aussi mauvais que ce que le marché craignait", commente Neil Wilson, analyste de Finalto, même si, avec des prix qui grimpent de 1% sur un mois, "l'inflation ne part pas aussi vite que les plus optimistes et les banques centrales l'aimeraient".

Aux États-Unis aussi, "les conditions financières restent globalement tendues, tandis que l'inflation semble se modérer et que la hausse des taux d'intérêt semble se répercuter sur l'économie avec un certain décalage" selon Tiffany Wilding, économiste à Pimco.

Pour elle, cela permet aux investisseurs d'envisager que "la politique de la Réserve fédérale américaine soit similaire aux épisodes similaires et récents", avec une baisse des taux directeurs rapidement après la fin de la série des relèvements et ce, malgré les dernières déclarations de responsables de l'institution qui soutiennent le contraire.

Sur le marché obligataire, les taux souverains en Europe se détendaient nettement après quatre séances de hausse. Le coût de l'emprunt à 10 ans pour l'Allemagne s'établissait à 2,29% vers 14H35 GMT, contre 2,36% mercredi.

Pertes et turbulences boursières pour Credit Suisse

L'action de la banque Credit Suisse chutait de 8,64% après avoir essuyé une perte massive de 7,3 milliards de francs suisses en 2022 et avoir prévu une nouvelle perte pour cette année. La banque, en pleine restructuration après de nombreux scandales, va supprimer les bonus de l'équipe de direction.

A Paris, Crédit Agricole s'en sortait bien mieux après ses résultats (+5,26%). Le groupe a fait état d'un bénéfice net en baisse de 10,5% en 2022 à 8,1 milliards d'euros, pénalisé par la guerre en Ukraine, mais d'un quatrième trimestre "historique", au-dessus des attentes.

Disney se serre la ceinture

En quête de rentabilité pour ses plateformes de streaming, dont Disney+ qui a perdu des abonnés pour la première fois de son histoire, Disney a annoncé mercredi le licenciement de 7000 personnes. Cette nouvelle, et des résultats supérieurs aux attentes, faisait bondir le titre de 3,84% dans les premiers échanges à Wall Street.

A l'inverse, Le fabricant de jouets Mattel plongeait de 8,63% après un quatrième trimestre décevant, les ventes de fin d'année n'ayant pas été à la hauteur des attentes dans un contexte économique difficile.

Solides résultats en Europe

De nombreuses publications étaient bien accueillies par les investisseurs en Europe, notamment Siemens (+6,92%) et Legrand (+5,33%) dans l'industrie, Deutsche Börse ou encore Ipsen (+8,21%) et AstraZeneca (+3,44%) dans la santé.

Du côté des devises et du pétrole

La livre bondissait de 0,91% à 1,2182 dollar vers 14H35 GMT après une intervention du patron de la Banque d'Angleterre (BoE), qui a estimé avoir besoin de plus de preuves d'un recul de l'inflation avant d'amender sa politique de resserrement monétaire. L'euro prenait lui 0,66% à 1,0783 dollar.

Les prix du pétrole reprenaient leur souffle vers 14H30 GMT après trois séances consécutives de hausse, tempérés par une demande qui semble inférieure à l'offre aux États-Unis, quand en Chine la reprise reste mouvementée.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril cédait 1,32% à 83,96 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en mars, reculait de 1,38% à 77,39 dollars.

afp/buc