En Europe, Paris cédait 0,98%, Francfort 0,92% et Milan 0,77% vers 11H30 GMT. A Zurich, le SMI perdait 1,01%. Londres reculait de 0,91%, après la publication d'un recul des ventes au détail au Royaume-Uni de 1,2% en volume en juillet, plus qu'attendu. Wall Street se dirige vers une ouverture en baisse, le contrat à terme du Dow Jones reculait de 0,19%, le S&P 500 de 0,43% et celui du Nasdaq de 0,76%.

En Asie, la Bourse de Hong Kong a perdu 2,05%, plombée par l'aversion au risque des investisseurs après la demande de placement en procédure de faillite aux Etats-Unis du géant immobilier chinois Evergrande. Shanghai a cédé 1%. Depuis le début de la semaine, les principaux indices boursiers ont nettement reculé. L'indice mondial MSCI World s'oriente vers sa pire semaine depuis mars, au moment de la crise bancaire.

Les investisseurs ont été surpris par le compte-rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui a douché leurs espoirs que la banque centrale ne procèdera plus à des hausses de ses taux.

"Et comme si ce n'était pas assez", d'autres données publiées par la Fed d'Atlanta sur la vigueur de l'économie américaine "alimentent les inquiétudes sur le fait qu'avec une croissance aussi forte, l'inflation américaine ne pourrait que prendre un virage à 180 degrés et remonter", commente Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank. En réaction, les taux d'intérêt obligataires ont nettement progressé, et ont atteint des niveaux plus vus depuis 2017 pour les rendements américains.

Vendredi vers 11H30 GMT, sur le marché obligataire les rendements effaçaient une partie des hausses des jours précédents mais restaient à des niveaux élevés. Le taux de l'emprunt de l'Etat américain à 10 ans s'établissait à 4,22%, contre 4,28% à la clôture de la veille. En Europe, celui de la dette allemande à 10 ans était à 2,61% contre 2,71% jeudi. "Dans le même temps, les inquiétudes concernant le secteur immobilier en Chine et son économie qui faiblit se renforcent", commente Sophie Lund-Yates, analyste chez Hargreaves Lansdown.

L'immobilier chinois s'effrite

Jeudi, le géant de l'immobilier chinois Evergrande, lourdement endetté, a requis son placement aux Etats-Unis sous procédure de faillite selon des documents judiciaires, une mesure visant à protéger ses actifs américains, le temps qu'un accord de restructuration de sa dette soit trouvé. Les titres de ses filiales cotées à Hong Kong Evergrande Property Services et Evergrande new energy vehicle chutaient de respectivement 9,09% et 16% dans les derniers échanges. Country Garden, l'un des plus grands groupes immobiliers de Chine et énormément endetté, a perdu 1,30%. Mercredi, il a averti mercredi que des "incertitudes considérables" pesaient sur ses remboursements. A Paris, Unibail-Rodamco-Westfield affichait la plus forte baisse du CAC 40 à -2,82%.

Du côté du pétrole, des devises et du bitcoin

Les cours du pétrole baissaient légèrement vendredi, le marché s'inquiétant de la demande de la Chine. Vers 11H30 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en octobre, perdait 0,34% à 83,83 dollars et son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en septembre, cédait 0,07% à 80,33 dollars. Sur le marché des changes, l'euro était stable (-0,08%) face au dollar à 1,0863 dollar pour un euro. Le yen se renforçait face à la plupart des autre devises, il prenait 0,26% à 145,45 yens pour un dollar. La livre perdait elle du terrain, après la publication des ventes de détail, et cédait 0,34% à 1,2704 dollar pour une livre. Le bitcoin reculait de 4,42% à 26.420 dollars, victime de l'aversion au risque des investisseurs.

afp/rp