par Ju-min Park et Hyonhee Shin

SEOUL, 2 janvier (Reuters) - Le chef de file de l'opposition sud-coréenne, Lee Jae-myung, a été attaqué mardi à l'arme blanche lors d'une visite à Busan, ville portuaire du sud du pays, ont déclaré des représentants, indiquant que le politicien a été héliporté vers l'hôpital universitaire pour y être soigné.

Lee Jae-myung, battu de peu lors de l'élection présidentielle de 2022, a été poignardé au cou par un assaillant non-identifié lors d'une visite d'un site envisagé pour la construction d'un aéroport.

D'après la chaîne de télévision YTN, l'attaque a laissé une entaille au cou d'environ 1 centimètre. Aucune précision sur la blessure de Lee Jae-myung n'a été donnée dans l'immédiat par le personnel hospitalier.

L'assaillant - un homme semble-t-il âgé d'une cinquantaine ou d'une soixantaine d'années - s'est approché de Lee Jae-myung pour lui demander un autographe alors que ce dernier s'exprimait au milieu de journalistes et de partisans, montrent des vidéos. Il s'est alors jeté vers l'avant et a attaqué Lee.

Un groupe de personnes, parmi lesquelles des policiers, a immédiatement maîtrisé l'assaillant, selon les images. Jin Jeong-hwa, partisan de Lee Jae-myung qui diffusait en direct la visite du politicien, a déclaré à Reuters qu'une vingtaine de policiers se trouvaient sur place au moment des faits.

Selon le journal Busan Ilbo, l'assaillant a refusé de répondre aux questions de la police sur les raisons de son geste.

Des photos montrent Lee Jae-myung gisant au sol, sur le dos, yeux fermés, tandis que des personnes l'entourant tiennent un mouchoir contre le côté gauche de son cou.

Le président Yoon Suk-yeol a condamné l'attaque, décrite comme un "acte impardonnable", ont fait savoir ses services. Il a exprimé sa vive inquiétude pour Lee Jae-myung et demandé que celui-ci reçoive les meilleurs soins possibles.

Ancien gouverneur de la province de Gyeonggi province, Lee Jae-myung est actuellement jugé pour des accusations de corruption liées à un projet de développement à Seongnam, près de Séoul, lorsqu'il était maire de la ville. Il nie toute malversation, dénonçant un "complot politique". (Reportage Hyonhee Shin, Ju-min Park, Soo-hyang Choi, Josh Smith; version française Jean Terzian)