Zurich (awp) - La Bourse suisse prenait de la hauteur jeudi dans les premiers échanges, en dépit d'une ouverture dans le rouge clair. La saison des résultats d'entreprises au premier trimestre sort de sa torpeur pascale, avec trois sociétés d'envergure. Le conglomérat zurichois de techniques énergétiques et d'automation ABB a ouvert le bal du jour, suivi du logisticien Kuehne+Nagel et surtout du poids lourd par excellence de l'indice phare de la place zurichoise, Nestlé.

Les indications préalables en provenance de l'étranger étaient peu lisibles, les indices ayant terminé la journée de mercredi en ordre dispersé aux Etats-Unis. La plupart des places asiatiques s'inscrivaient néanmoins dans le vert jeudi.

Le Japon a dégagé en mars un excédent commercial en repli de 17,5% sur un an, mais il peut se féliciter d'une augmentation tant en valeur qu'en volume des importations et des exportations. Selon les chiffres diffusés jeudi, le surplus du mois dernier s'est établi à 614,7 milliards de yens (5,3 milliards d'euros), après 813,4 milliards de yens en février, ce qui représentait un montant inédit en sept ans.

A 09h30, le Swiss Market Index (SMI) s'adjugeait 0,37% à 8563,64 points, le Swiss Leader Index (SLI) 0,26% à 1365,31 points et le Swiss performance Index (SPI) 0,35% à 9658,84 points. Sur les trente valeurs vedettes, 21 progressaient, six reculaient et Richemont, Dufry ainsi que Sika stagnaient.

Le paquebot Nestlé (+1,0%) entraînait le SMI dans son sillage. La multinationale agroalimentaire veveysane a publié des résultats conformes aux attentes, qui semblaient rassurer les détenteurs de capitaux. La direction a par ailleurs reconduit ses ambitions pour l'année en cours. Le concurrent anglo-néerlandais Unilever a levé le voile sur un premier partiel en forte croissance, assorti également de confirmations d'objectifs.

ABB (+1,8%) a défrisé les pronostics en matière de rentabilité et caracolait en tête d'indice. Les analystes avaient toutefois omis d'intégrer dans leurs modélisation le produit de la cession des activités de production de câbles haute tension au groupe danois NKT Cables, qui a électrisé le bénéfice net. La demande a quelque peu déçu, mais le recul du chiffre d'affaires s'est avéré moindre et la rentabilité opérationnelle un peu meilleure qu'escompté.

Kuehne+Nagel (+1,1%) a fait mieux que prévu en terme de chiffre d'affaires, même si sa rentabilité a pâti de la volatilité des prix du fret. Le logisticien anticipe une stabilisation sur ce front en seconde moitié d'année.

Les mastodontes pharmaceutiques aussi ont fait parler d'eux. Novartis (+0,3%) rebondissait mollement sur un étude aux Etats-Unis soulignant l'efficacité d'un de ses médicaments contre l'anémie aplasique. Roche (-0,1%) a vu son objectif de cours raboté par Jefferies, qui conserve toutefois la recommandation "buy" pour le bon de jouissance.

Actelion (+0,1%) enfin pourrait disparaître du paysage boursier helvétique avant la fin du mois, en cas de succès de l'offre de reprise présentée par le géant américain Johnson&Johnson au terme du délai supplémentaire arrivant à échéance le 21 avril.

Sur le marché élargi, Ascom (-0,5%) a réussi à placer un lot de 1000 unités de son dispositif de communication en milieu hospitalier Myco 2 auprès d'un centre de soin universitaire à Rotterdam.

Villars Holding, non traité, a publié mercredi soir de manière précoce ses résultats sur l'an dernier. Le chiffre d'affaires s'est contracté mais la rentabilité a pris de l'embonpoint. Le conseil d'administration propose un dividende inchangé de 8 CHF par titre.

Tamedia grappillait 0,3% ou 50 centimes, en dépit du versement aux actionnaires d'une rémunération de 4,50 CHF par action au titre de 2016.

Evolva ne réagissait pas au plan de succession présenté pour son président Sir Tom McKillop, avec la candidature de Gerard Hoetmer.

jh/fr