Zurich (awp) - La Bourse suisse devrait entamer la séance de mardi dans le rouge, après avoir bouclé en terrain négatif lundi, plombée par les poids lourds Nestlé et Roche. Une pluie de résultats est tombée, provenant de sociétés d'importance secondaire.

"Les principaux indices américains ont fini sans aucune tendance hier soir dans l'attente du discours de Jerome Powell devant le Sénat américain et d'une (légère) remontée du rendement des Treasuries", a souligné John Plassard de Mirabaud Banque dans un commentaire. Le président de la Fed sera auditionné par une commission du Sénat cet après-midi.

"Les craintes d'un marché baissier potentiel, la poursuite des hausses de taux par la Réserve fédérale et une récession imminente rendent les investisseurs nerveux, inquiets que 2023 puisse être une reprise du coup brutal porté aux portefeuilles en 2022", a-t-il ajouté.

En Chine, les exportations et les importations ont dévissé sur un an en janvier-février cumulés, pénalisées par une demande atone à l'étranger et une dégradation de la situation sanitaire.

En Suisse, le taux de chômage a légèrement reculé à 2,1% en février, après 2,2% au mois précédent. Le nombre de personnes inscrites au chômage auprès des offices régionaux de placement (ORP) est passé sous les 99'000.

Vers 8h05, le préSMI calculé par la banque Julius Bär perdait 0,19% à 11'126,06 points. Les reculs des titres du SMI oscillaient entre -0,1% pour Swisscom et -0,3% pour ABB.

Logitech chutait le plus lourdement (-1,0%). Les poids lourds Nestlé, Novartis et Roche s'érodaient de 0,2%.

Hors SMI, Dufry (+1,5%) est revenu dans les chiffres noirs en 2022, à la faveur de la reprise du trafic aérien international. En revanche, la finalisation de la fusion avec Autogrill n'est pas attendue avant fin 2023, contre juin auparavant.

La performance de Galenica (+0,8%) s'est normalisée l'an dernier, au sortir de la crise sanitaire.

Dormakaba (+0,6%) a vu sa rentabilité reculer au cours de son premier semestre décalé 2022/2023, tandis que le chiffre d'affaires a progressé.

Le chocolatier industriel Lindt&Sprüngli (-0,7%) a accru ses ventes et sa rentabilité l'an dernier, de quoi gâter ses actionnaires.

Huber+Suhner(-1,5%) a enregistré une baisse de son bénéfice net de 1,5% à 85,2 millions de francs suisses.

Le biochimiste des peptides et oligonucléotides Bachem (-1,7%) a vu sa rentabilité se contracter en 2022. Les actionnaires recevront malgré tout un dividende agrémenté de 5 centimes à 0,75 franc par action.

ck/lk