Zurich (awp) - La Bourse suisse devrait entamer la séance de mercredi sur un repli, les investisseurs demeurant prudents avant le vote au parlement américain, prévu aujourd'hui, sur l'accord lié au plafond de la dette de la première économie mondiale.

La Bourse de New York a terminé sans direction mardi en attendant un feu vert du Congrès américain. Le Nasdaq a cependant terminé en hausse grâce à l'évolution en Bourse de Nvidia, le fabricant de processeurs ultra-puissants recherchés pour l'IA. Le groupe technologique est brièvement entré dans le club très fermé des méga-capitalisations, sa valorisation boursière dépassant à Wall Street la barre des 1000 milliards de dollars (908,3 millions de francs suisses)

"Les indices européens devraient ouvrir en baisse ce matin dans l'attente d'un très probable vote à la Chambre des Représentants concernant le plafond de la dette", estime John Plassard, un analyste de Mirabaud Banque. Ce dernier s'attend également à ce que des prises de bénéfices soient réalisées au niveau des sociétés actives dans l'intelligence artificielle après leurs performances "stratosphériques".

Au niveau des données macroéconomiques, l'activité manufacturière en Chine a connu en mai un repli pour le deuxième mois consécutif, alors que la reprise post-Covid de la deuxième économie mondiale semble plus laborieuse que prévu.

Les marchés analyseront également les chiffres sur la croissance de mai en Allemagne et la publication du livre Beige aux Etats-Unis.

A 8h22, le SMI cédait 0,17% à 11'263,06 points selon les indications avant-Bourse de Julius Bär. Toutes les 20 principales cotations étaient dans le rouge et oscillaient entre 0,1% et 0,7%.

Le groupe de luxe Richemont (-0,7%) accusait la perte la plus importante pour le moment. Le titre du propriétaire de Cartier ne semblait pas profiter du relèvement de l'objectif de cours à 188 francs suisses contre 163 francs suisses par Barclays.

Credit Suisse (-0,4%) a été informé le 1er mai dernier par la Bourse de New York que son action n'était plus en conformité avec les exigences de prix minimum, une condition qui doit être remplie si une entreprise veut maintenir sa cotation. Le NYSE exige en effet un prix de clôture moyen d'au moins 1 dollar sur les derniers trente jours de cotation, or depuis fin mars, le titre de la banque aux deux voiles vaut nettement moins.

UBS reculait aussi de 0,2%.

Les poids lourds de la cote Roche, Nestlé et Novartis (-0,1% chacun) n'arrivaient pas à s'extraire de l'ambiance morose.

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