Zurich (awp) - La Bourse suisse creusait ses pertes jeudi en fin de matinée, malgré une ouverture éphémèrement positive. Dans une actualité dominée par les perspectives de déconfinement progressif, certaines entreprises parvenaient à s'offrir une visibilité avec leurs résultats trimestriels, à commencer par Credit Suisse.

Le rebond des prix du pétrole, après une incursion historique en territoire négatif en début de semaine, semblait ne pas suffire à alimenter un retour de l'appétit pour le risque.

"Il faudra encore du temps avant que la demande pour l'or noir reprenne l'ascenseur", prévient ainsi IG Markets dans un commentaire.

Témoins de l'impact de la pandémie, le secteur privé européen a essuyé un effondrement sans précédent en avril, tout comme le moral des consommateurs allemands pour le mois de mai ou encore le climat des affaires dans l'Hexagone en avril.

A 11,05, le Swiss Market Index (SMI) abandonnait 0,63% à 9589,35 points, le Swiss Leader Index (SLI) 0,17% à 1382,31 points et le Swiss Performance Index (SPI) 0,34% à 11'859,75 points. Sur les trente principales valorisations 18 reculaient, onze progressaient et AMS, pourtant habituée à occuper l'une ou l'autre extrêmité du classement, se retrouvait pile à l'équilibre.

En fond de classement, le chimiste de la construction Sika (-3,5%) a vu son objectif de cours raboté tant par Jefferies que par HSBC. La banque britannique a dans la même étude sectorielle relevé la recommandation pour Lafargeholcim (+0,5%) à "buy".

Novartis (-0,9%), Nestlé (-0,7%) et Roche (-0,4%) ne laissaient aucune chance de rebond à l'indice phare de la place zurichoise. Le premier nommé a revendiqué une efficacité inégalée de son Jakavi dans une nouvelle indication.

Credit Suisse (-2,5%) a levé le voile sur un premier trimestre nettement plus porteur qu'escompté, qui n'emballait toutefois guère les analystes. La banque aux deux voiles prenait un retard déjà conséquent sur UBS (+0,5%) et surtout sur Julius Bär (+1,0%).

Une fois n'est pas coutume ces derniers temps, les deux valeurs du luxe Swat (+2,2%) et Richemont (+1,3%) figuraient sur le podium provisoire. Alcon (+1,5%) venait s'intercaler.

Partners Group (-0,1%) a débauché le responsable des finances d'Adecco (-0,4%).

Sur le marché élargi, Dufry décollait de 6,9%. L'exploitant de boutiques hors taxe a confirmé à l'issue du premier trimestre l'impact catastrophique de la suspension du trafic des passagers internationaux sur ses affaires, enjoignant ses actionnaires à faire l'impasse sur leur rémunération au titre de 2019. Le groupe bâlois a présenté parallèlement un vaste plan de refinancement, comprenant notamment facilités de crédit et emprunt convertible.

Idorsia (+0,5%) a revu à la baisse ses plans de dépenses à l'issue du premier trimestre 2020.

Obseva (+2,3%) revendique des résultats concluants en phase II sur le linzagolix contre des troubles liés à l'endométriose.

jh/lk