Zurich (awp) - La Bourse suisse, qui avait entamé la séance sur une fausse note, s'est reprise en cours de matinée avant de reperdre de l'élan et de repasser légèrement dans le rouge en milieu de journée. L'agenda conjoncturel étant peu étoffé, les investisseurs suivaient en particulier Aryzta et Julius Bär. Le premier a limité l'érosion de ses revenus au 1er trimestre 2017/18 et le second a annoncé le départ de son directeur général (CEO) Boris Collardi, qui rejoint Pictet.

Sur le front économique, la confiance des consommateurs en Italie a légèrement diminué en novembre, tout comme celle des entreprises mais dans une moindre mesure. Pour les entreprises, l'indice a diminué de 0,3 point de pourcentage à 108,8, contre 109,1 un mois auparavant. Pour les consommateurs, l'indice est passé de 116,0 à 114,3.

Aux Etats-Unis, seules les ventes de logements neufs en octobre sont au programme de la journée.

En Suisse, l'Office fédéral de la statistique (OFS) a indiqué que l'emploi avait poursuivi sa progression au troisième trimestre.

Vers 11h50, le SMI reculait marginalement de 0,06% à 9320,16 points. Le SLI cédait 0,16% à 1494,98 points et le SPI 0,04% à 10'683,74 points. Sur les trente valeurs vedettes, quinze reculaient, quatorze montaient et Partners Group était stable.

Le départ immédiat de Boris Collardi et son remplacement par Bernhard Hodler au poste de directeur général (CEO) de Julius Bär (-4,7%, solide lanterne rouge) a plutôt refroidi les investisseurs. Le transfuge rejoint les rangs des associés de la banque Pictet. Dans la foulée, Baader Helvea a abaissé la recommandation à "hold" de "buy", sans toucher à l'objectif de cours. Le changement de patron risque de ne pas convaincre les actionnaires, a averti l'analyste.

Credit Suisse et UBS cédaient chacune 0,4%.

Derrière Julius Bär, Swatch (-1,4%) et Sonova (-1,0%) complétaient le trio des plus gros perdants.

A l'autre bout de l'échelle, après ses informations trimestrielles, Aryzta (+4,5%) était solidement installé sur la plus haute marche du podium. La décroissance organique continue de miner les résultats du groupe irlando-helvétique, mais s'est faite plus discrète que redouté.

Le bon Schindler (+1,1%) aussi prenait de la hauteur. Le constructeur d'ascenseurs et escaliers mécaniques est enfin parvenu à solder en fin de semaine dernière un litige au Japon, plus de dix ans après un décès accidentel survenu dans une de ses installations.

Adecco et Clariant (chacun +0,6%) se partageaient la troisième marche du podium.

Le partenariat conclu entre ABB (+0,04%) et Kawasaki dans le domaine de la robotique ne paraissait pas inspirer outre-mesure les détenteurs de capitaux. Vontobel a par ailleurs relevé l'objectif de cours et a confirmé "hold". L'analyste estime notamment que la rentabilité va s'améliorer après l'allégement de la base de coûts.

Les trois poids lourds étaient dans le vert: Nestlé gagnait 0,2%, Roche 0,3% et Novartis 0,2%. Ce dernier a assuré en Australie la promotion de son bronchodilatateur Ultibro Breezhaler, en confirmant de précédents résultats d'études de suivi.

Dans le camp des perdants, Zurich (-0,7%) souffrait d'une rétrogradation à "neutral" de "overweight" par JPMorgan. L'écart entre la fair value et le cours actuel ne justifie plus la recommandation d'achat, selon l'analyste.

Sur le marché élargi, le fabricant de soupapes à vide VAT (+2,5%) profitait d'une recommandation d'achat émise par Berenberg. L'analyste salue au passage la conquête de parts de marchés et l'assise du groupe saint-gallois sur son secteur.

Bucher Industries (inchangé) a annoncé un changement de directrice financière.

Meyer Burger (-3,4%) a appelé ses créanciers à convertir prématurément un emprunt idoine et Wisekey (+3,6%) a relancé l'idée d'un négoce de ses titres aux Etats-Unis, sans toutefois brosser les détails de ce projet.

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