Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé dans le rouge mardi, après une séance marquée par la faiblesse du poids lourd Novartis. Le marché a manqué d'impulsion en l'absence de nouvelles d'entreprises d'envergure. Outre-Atlantique, les principaux indices américains ont ouvert en ordre dispersé dans l'attente de la finalisation de la réforme fiscale de Donald Trump.

Quelques informations conjoncturelles ont retenu l'attention des investisseurs. En Suisse, le secteur hôtelier a profité d'une fréquentation en hausse durant la saison estivale. L'Espagne a vu sa production industrielle prendre l'ascenseur en octobre, alors qu'au Royaume-Uni et les ventes automobiles se sont effondrées en novembre.

Aux Etats-Unis, le déficit commercial s'est creusé plus que prévu en octobre, à 48,7 mrd USD, sous l'effet d'un niveau record des importations de biens et services. Le secteur des services a ralenti plus qu'attendu en novembre, contrairement à la Chine, où il a accéléré sur le même mois.

Le Swiss Market Index (SMI) a lâché 0,43% pour s'établir à 9288,92 points et le Swiss Leader Index (SLI) 0,36% à 1491,58 points. L'indice élargi Swiss Performance Index (SPI) a essuyé un repli de 0,37% à 10'645,83 points. Sur les trente principales cotations de la place zurichoise, onze ont fini en hausse, 18 en repli et Adecco à l'équilibre.

Lanterne rouge, Swiss Re a lâché 2,0%. Les autres assureurs, Bâloise (-0,9%), Swiss Life (-1,0%) et Zurich (-0,2%), ont également été boudés.

Les bancaires, un temps soutenues par l'avancée dans les projets de réforme fiscale aux Etats-Unis, ont également terminé dans le rouge. UBS a égaré 0,6% et Credit Suisse 0,8%. Julius Bär a reculé de 0,4%.

Novartis (-1,3%) a pesé sur l'indice. Liberum a dégradé sa recommandation pour le titre à "hold", après "buy", évoquant la récente évolution de l'action. L'analyste demeure persuadé que le laboratoire rhénan dispose du potentiel pour croître plus rapidement que ses concurrents, mais que celui-ci est déjà largement intégré dans le cours. Roche (-0,8%) a été gagné par l'accès de faiblesse.

Nestlé (+0,4%) a terminé dans le vert. Juste après le gong de clôture, le géant alimentaire veveysan a annoncé le rachat du québécois Atrium Innovations pour 2,3 mrd USD. L'opération va lui permettre d'étendre son portefeuille de produits de santé grand public. Elle sera financée en liquide et devrait être finalisée au 1er trimestre 2018 sous réserve du feu vert des autorités réglementaires.

La volatile Aryzta (+2,6%) a fini en tête de classement, sans indication particulière. Givaudan (+1,0%) et Kühne+Nagel (+0,7%) ont complété le podium.

Richemont (+0,1%) comme Swatch (+0,6%) sont repassés au-dessus du niveau de flottaison après une séance mouvementée. Deutsche Bank a souligné dans une étude sectorielle l'embellie en cours sur le secteur horloger.

Sur le marché élargi, le développeur de logiciels bancaires Temenos a reculé de 1,5%, après avoir pourtant décroché un contrat auprès d'Itaú Unibanco, le plus grand groupe bancaire d'Amérique latine. Le fabricant de semi-conducteurs AMS a perdu 0,4%, après une séance faste hier, suite au lancement d'un nouveau capteur et un relèvement de recommandation par Barclays.

Le relèvement d'objectif de cours de Valora (-0,4%) par Credit Suisse n'a pas empêché le titre de finir dans le rouge, contrairement à EMS Chemie (+0,5%), qui a profité d'un relèvement d'objectif par UBS. La banque aux trois clés campe toutefois sur sa recommandation de vente.

Cham Paper bondissait de 2,6%. Le groupe zougois compte retirer 125 mio CHF de la cession de ses activités dans le papier et se concentrera désormais sur ses projets de longue date dans l'immobilier.

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