Zurich (awp) - La Bourse suisse connaissait mercredi des ratés à l'allumage, au lendemain de l'officialisation d'une nouvelle et importante poussée inflationniste outre-Atlantique. Le phénomène préoccupe au plus haut point les détenteurs de capitaux, inquiets à la perspective d'un resserrement de la politique monétaire de la première économie mondiale. La barre des 12'000 points résistait néanmoins dans les premiers échanges.

Quand bien même le renchérissement au pays de l'oncle Sam s'est avéré une nouvelle fois plus important que prévu en juin, les marchés financiers considèrent toujours le phénomène comme temporaire, assure Achim Matzke, de Commerzbank.

Sa consoeur Ipek Oskardeskaya de chez Swissquote souligne néanmoins que les dernières données risquent de faire passer cette rhétorique pour un voeux pieux. L'analyste se demande combien de temps la Réserve fédérale (Fed) pourra patienter avant de devoir revoir sa généreuse politique monétaire.

La situation sanitaire demeure en outre préoccupante. Après le Royaume-Uni, c'est désormais au tour de l'Allemagne et des Pays-Bas d'assister à un regain d'infections attribuées au variant delta du coronavirus. La recrudescence observée en Europe n'épargne pas la Suisse.

A 09h10, le Swiss Market Index (SMI) cédait 0,21% à 12'043,43 points, le Swiss Leader Index (SLI) 0,19% à 1946,48 points et le Swiss Performance Index (SPI) 0,17% à 15'493,70 points. Sur les trente principales valorisations, seules sept se maintenait à flot.

Le logisticien Kühne+Nagel (+1,5%) emmenait le peloton des gagnants, dopé par une étude de Morgan Stanley sur le secteur du fret. Les bancaires faisaient quant à elles figure de rescapées, UBS prenant 0,5% et Julius Bär 0,3%. Credit Suisse s'établissait tout pile à l'équilibre.

Les valeurs du luxe Richemont (+0,3%) et Swatch (-0,2%) s'installaient de part et d'autre de cette barre.

Le paquebot alimentaire Nestlé (-0,2%) dérivait avec le flot, tout comme le bon Roche (-0,2% également). Novartis (-0,3%) pesait un peu plus lourdement sur l'indice.

La lanterne rouge provisoire échoyait à Givaudan (-1,1%) en dépit du relèvement de l'objectif de cours pour l'action du parfumeur-aromatiseur verniolan par UBS, qui recommande toujours le titre à l'achat. Le conglomérat industriel zurichois ABB (-0,8%) ne profitait pas non plus du relèvement de son objectif de cours par Banque royale du Canada.

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