Zurich (awp) - La Bourse suisse est repartie de l'avant mercredi avant les décisions de la Réserve fédérale américaine (Fed) en soirée et celles de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi. Le SMI a franchi la barre des 11'500 points à son plus haut du jour et un sprint final lui a permis de finir au-dessus de ce niveau. Straumann a retenu l'attention après ses résultats trimestriels.

A New York, Wall Street gagnait un peu de terrain en matinée, en position d'attente avant la Fed.

Le phrasé du président de la Fed Jerome Powell notamment sera suivi de près. "Une position plus conciliante qu'escompté devrait doper l'appétit pour les actifs les plus risqués, quand une formulation plus rigoureuse pourrait démoraliser sensiblement les investisseurs et faire couler les indices", a prévenu Pierre Veyret, d'Activtrades.

Le SMI a terminé en hausse de 0,73% à 11'506,19 points, avec un plus haut à 11'508,78 et un plus bas à 11'435,54 en tout début de séance. Le SLI a gagné 0,81% à 1790,79 points et le SPI 0,80% à 15'169,84 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 24 ont progressé et 6 reculé.

La volatile AMS Osram (-5,8%) a terminé lanterne rouge après avoir déjà chuté de plus de 8% la veille dans le sillage de ses décevants résultats. Plusieurs analystes ont réagi ce mercredi et tous ont abaissé l'objectif de cours avec des recommandations entre "underperform" et "hold". Pour l'analyste d'Oddo BHF SCA, la feuille de route pour le deuxième trimestre est décevante. La direction s'est certes montrée optimiste pour le second semestre, mais pour l'heure il n'y a pas encore de signes clairs de reprise.

Swiss Life (-4,3% ou -24,80 francs suisses, hors dividende de 30 francs suisses) et UBS (-2,7%) complètent le trio des plus gros perdants.

UBS veut finaliser la reprise de Credit Suisse (-2,0%) "fin mai ou début juin". L'établissement attend toujours l'approbation des autorités de surveillance aux Etats-Unis, dans l'Union européenne ainsi que dans d'autres pays importants, a indiqué Sergio Ermotti, directeur général, à l'occasion de l'événement financier "Finanz 23" à Zurich.

Longtemps en rouge, Roche (+0,2%) s'est redressé sur la fin. Nestlé (+1,4%) a bien soutenu l'indice, Novartis (+0,3%) est resté plus discret.

Julius Bär a abaissé l'objectif de cours de Roche et confirmé "buy". Le niveau d'innovation et la richesse de l'incubateur d'anticorps spécifiques du mastodonte rhénan est le gage d'une valorisation boursière plus élevée que pour les concurrents concentrés sur les petites molécules, selon l'analyste.

Novartis et sa filiale de génériques en voie d'autonomisation Sandoz font apparemment l'objet d'un nouveau litige autour de brevets aux Etats-Unis. Selon un article publié par Reuters mardi soir, le colosse biotechnologique Amgen aurait déposé plainte contre ses deux concurrents helvétiques auprès d'un tribunal du New Jersey.

Straumann (+5,9%), Lonza (+5,2%) et Richemont (+2,3%) ont terminé sur le podium.

L'équipementier de l'industrie chirurgico-dentaire a vu ses recettes quasiment stagner sur les trois premiers mois de 2023, alors qu'elles avaient décollé de plus d'un quart un an plus tôt. Confiante dans la suite des opérations, la multinationale bâloise anticipe une accélération pour le reste de l'exercice et réaffirme ses objectifs.

Selon des courtiers, Lonza aurait profité par ricochet de résultats prometteurs pour un nouveau traitement contre Alzheimer annoncés par l'américain Eli Lilly.

Au lendemain des chiffres de Geberit (+0,8%), plusieurs analystes ont revu leur copie, tous sauf un relevant l'objectif de cours pour des recommandations entre "underweight" et "hold". L'expert de Vontobel a estimé que le groupe a réussi à inverser la tendance négative de la marge et les commentaires sur la situation des stocks sont encourageants.

Le mastodonte des matériaux de construction Holcim (+0,7%) a annoncé la reprise d'un spécialiste de la couverture en Amérique latine pour un montant non dévoilé. Par ailleurs, Actares s'opposera aux émoluments de la direction et du conseil d'administration, lors de l'assemblée générale de jeudi. L'association salue en revanche la politique climatique du saint-gallois, en s'interrogeant toutefois sur ses cessions dans des pays moins regardants.

Sur le marché élargi, le conglomérat industriel Oerlikon (+3,3%) a moins souffert que prévu au niveau de la rentabilité début 2023.

Le producteur de panneaux et modules solaires Meyer Burger (-4,0%) a conclu un contrat d'enlèvement de production aux Etats-Unis avec la maison-mère d'Ikea.

Le laboratoire Idorsia (-1,4%) pourra désormais commercialiser son somnifère Quviviq au Canada.

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