Zurich (awp) - La Bourse suisse s'acheminait vendredi vers une ouverture morose, au lendemain toutefois d'un solide rebond. Wall Street a aussi conclu la séance de jeudi sur des gains sensibles. Si les principales valorisations de la place helvétique marquent une pause dans leur saison des résultats à mi-parcours, l'agenda conjoncturel et géopolitique devrait fournir aux détenteurs de capitaux de quoi occuper leur journée.

La Chine a enregistré en juillet une première baisse en trois ans de ses prix à la production. Le Japon a dégagé une croissance inespérée sur le deuxième trimestre, dopée par la consommation intérieure. Allemagne, Italie et Royaume-Uni doivent faire le point sur leur balance commerciale et Londres doit livrer un premier aperçu de la croissance britannique en juin.

Le travail de sape de la coalition au pouvoir en Italie par son représentant le plus à droite vient ajouter encore aux incertitudes sur l'avenir du Vieux continent. Matteo Salvini appelle en effet à de nouvelles élections, espérant pouvoir à l'avenir se passer de l'autre formation populiste transalpine - le Mouvement cinq étoiles - sur fonds de désaccords persistants.

"Les tensions politiques en Italie se traduisent par un écart croissant entre emprunts d'Etat italiens et allemand, ajoutant une pression supplémentaire sur la monnaie unique", note ainsi le London Capital Group.

A 08h10, le pré-SMI concocté par Julius Bär reculait de 0,19% à 9733,20 points. Les 20 composantes de l'indice phare de la place zurichoise affichaient une certaine unité dans l'adversité, reculant toutes de 0,1 à 0,2%.

Les rares sociétés à avoir publié des résultats intermédiaires ne figuraient pas dans le recensement du gestionnaire de fortune zurichois.

La Banque cantonale bernoise (BCBE) a étoffé sa rentabilité sur les six premiers mois de l'année. Le conglomérat éclaté Conzzeta a vu ses recettes semestrielles reculer d'autant plus qu'elles sont désormais amputées de la contribution des activités de transformation du verre, mais proposera à ses actionnaires de profiter de ses liquidités excédentaires avec un dividende extraordinaire.

L'éditeur, imprimeur et libraire zurichois Orell Füssli a retrouvé le seuil de rentabilité sur le premier semestre, mais continue à souffrir d'une érosion de ses revenus.

Le laboratoire Santhera, qui se débat avec ses finances, devra se trouver un nouveau responsable des cordons de la bourse, avec le départ annoncé pour la fin de l'année de Christoph Rentsch.

jh/al