Zurich (awp) - La Bourse suisse continuait d'évoluer sur une note négative mardi vers la fin de matinée. Le SMI évoluait dans une fourchette de moins de 50 points. La situation s'est un peu calmée sur le plan géopolitique, mais elle reste en toile de fond.

Le conflit commercial opposant les Etats-Unis à différents Etats continue de tenir les investisseurs en éveil, tout comme la situation politique en Italie. Le nouveau gouvernement dirigé par Giuseppe Conte doit obtenir la confiance du parlement ce mardi, un vote en principe sans danger pour la coalition Ligue-Mouvement 5 Etoiles (M5S) qui a la majorité dans les deux chambres.

Sur le front macroéconomique, la croissance de l'activité privée en zone euro a ralenti en mai à son plus bas niveau depuis un an et demi. L'indice mensuel s'affiche à 54,1 points, contre 55,1 points en avril, a déclaré Markit, donnant exactement les mêmes chiffres que le 23 mai dernier.

En France, la croissance du secteur privé a de nouveau ralenti en mai, en raison d'une "forte décélération" dans le secteur des services. L'indice PMI final s'est établi à 54,2 points, après 56,9 en avril. On attendait dans l'après-midi les activités dans le secteur des services en mai aux Etats-Unis.

En Chine, l'activité dans les services (Caixin) a continué de croître solidement en mai, progressant au même rythme qu'en avril, tandis que s'accéléraient les embauches et que montait l'optimisme des entrepreneurs. Au Japon, la consommation des ménages a encore décliné en avril, enregistrant son troisième mois de baisse d'affilée.

Vers 10h45, le SMI reculait de 0,37% à 8602,61 points, avec un plus bas à 8587,54 et un plus haut à 8631,87. Le SLI cédait 0,23% à 1433,36 points et le SPI 0,15% à 10'343,89 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 15 reculaient, 13 montaient et deux (LafargeHolcim et Schindler) étaient stables.

Givaudan (-1,8%) prenait la lanterne rouge suivi par Roche (-1,1%) et Swisscom (-0,8%). Le spécialiste des arômes et parfums a lancé son offre publique d'achat sur le français Naturex. Goldman Sachs a abaissé la recommandation pour le titre à "sell", s'attendant à un repli des marges, notamment en raison de l'évolution des prix des matières premières et du ralentissement de la croissance. L'analyste juge que les perspectives se sont obstruées pour la société, même si le marché reste fondamentalement attrayant.

Roche a obtenu de l'agence sanitaire américaine (FDA) un statut de revue prioritaire pour son produit Hemlibra (emicizumab) dans l'application contre l'hémophilie A sans facteur inhibiteur VIII chez l'enfant et l'adulte. Bryan Garnier a abaissé l'objectif de cours du bon de jouissance et a confirmé "neutral").

Les deux autres poids lourds Nestlé (-0,4%) et Novartis (-0,2%) n'étaient d'aucun soutien pour le SMI. Exane BNP a relevé l'objectif de cours de Nestlé avec la recommandation "underperform".

Aux bancaires, Julius Bär (-0,4%) a finalisé l'acquisition du concurrent brésilien Reliance Group. Le gestionnaire de fortune zurichois détient désormais 95% des parts de l'établissement sis à São Paulo. UBS cédait 0,5% et Credit Suisse gagnait 0,2%.

Le trio gagnant se composait de Vifor (+1,6%), Logitech (+1,4%) et Aryzta (+0,8%).

Le spécialiste de l'inspection et de la certification SGS (+0,2%) a racheté l'américain Polymer Solutions Incorporated (PSI), permettant de renforcer la présence du groupe genevois dans le contrôle des matériaux.

Richemont (+0,4%) profitait d'un relèvement de recommandation à "neutral" de "underperform" par Credit Suisse qui a en revanche réduit l'objectif de cours. Les analystes ont été déçus par les résultats de l'exercice 2017/18, mais notent que le portefeuille du groupe genevois reste attrayant.

Sur le marché élargi, Landis+Gyr (+0,3%) est retourné dans les chiffres noirs sur l'exercice décalé 2017/18, bouclant sur un bénéfice net de 46,4 millions de dollars, après une perte de 62,6 millions un an plus tôt.

Metall Zug (+2,0%) a externalisé les activités du segment Life Science de la division Infection Control (groupe Belimed), dans un nouveau domaine d'activité. Environ 100 postes devraient être supprimés sur le site allemand de Mühldorf.

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