SEOUL, 26 mars (Reuters) - La Corée du Nord a déclaré samedi que le président américain Joe Biden avait révélé "son hostilité profonde" envers Pyongyang et empiété sur son droit à l'autodéfense en critiquant son dernier essai de missile, rapporte l'agence de presse officielle KCNA.

Vendredi, la Corée du Nord a affirmé avoir lancé un nouveau type de missile balistique tactique à courte portée. Joe Biden a déclaré que cet essai violait les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, mais qu'il restait ouvert à la diplomatie avec Pyongyang.

Ri Pyong Chol, secrétaire du Comité central du Parti des travailleurs au pouvoir, a déclaré que l'essai de missile était une mesure d'autodéfense contre les menaces que représentent la Corée du Sud et les États-Unis avec leurs exercices militaires conjoints et leurs armes de pointe.

"Nous exprimons notre profonde appréhension à l'égard du chef de l'exécutif américain qui qualifie notre tir d'essai, exercice du droit de notre Etat à l'autodéfense, de violation des "résolutions" de l'ONU et révèle ouvertement son hostilité profonde", a-t-il déclaré dans un communiqué repris par KCNA.

Le secrétaire du Comité central du Parti des travailleurs a ensuite ajouté que "de telles remarques de la part du président américain constituent un empiètement non déguisé sur le droit à l'autodéfense de notre État et une provocation à son égard."

Ri Pyong Chol a averti que Washington pourrait faire face à "quelque chose qui n'est pas bon" s'il continue à faire "des remarques irréfléchies sans penser aux conséquences." (Hyonhee Shin; version française Camille Raynaud)