New York (awp/afp) - La Bourse de New York évoluait en ordre dispersé, vendredi, à l'orée d'une séance tronquée (clôture à 18H00 GMT), coincée entre un jour férié (Thanksgiving aux Etats-Unis) et un week-end, qui augure de volumes restreints.

Vers 15H25 GMT, le Dow Jones grignotait 0,31%, l'indice Nasdaq cédait 0,25% et l'indice élargi S&P 500 évoluait proche de l'équilibre (-0,02%).

"C'est une semaine raccourcie et les volumes tendent à être plus faibles", a expliqué Quincy Krosby, de LPL Financial, prévenant néanmoins que des échanges limités pouvaient favoriser la volatilité.

L'adage valait aussi pour le marché obligataire, peu fréquenté mais où les taux se tendaient sensiblement malgré l'absence de développement significatif. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans ressortait à 4,47%, contre 4,41% mercredi en clôture.

"Il n'y a pas beaucoup de conviction" ce vendredi, a abondé, dans une note, Patrick O'Hare, de Briefing.com.

Le S&P 500 reste sur 15 séances positives en 18 journées de Bourse.

"Le marché est mûr pour une consolidation", estime Quincy Krosby. "Ce serait inhabituel de le voir poursuivre son ascension jusqu'à la fin de l'année."

Parmi les quelques publications du jour, l'indices PMI d'activité dans les services, compilé par S&P Global, a fait état d'une progression en novembre, à 50,8, un chiffre supérieur aux attentes (50,4).

En revanche, les Etats-Unis ont vu l'activité se contracter dans le secteur manufacturier (49,4), un fléchissement plus marqué que prévu (49,8 attendu).

A la cote, le fabricant de semi-conducteurs Nvidia se repliait (-1,43%). Selon l'agence Reuters, l'entreprise a indiqué à des clients chinois qu'elle reportait le lancement d'une nouvelle puce, la H20, principalement destinée à ce marché.

Sollicité par l'AFP, Nvidia s'est refusé à tout commentaire. Cette nouvelle puce a été conçue pour satisfaire aux restrictions du gouvernement américain, qui limite les exportations vers la Chine des semi-conducteurs américains les plus performants.

Le pétrolier argentin YPF prenait encore 16,12%, toujours porté par l'élection à la présidence, dimanche, du candidat ultralibéral Javier Milei, qui a évoqué la privatisation du groupe. Depuis l'annonce des résultats, YPF a progressé de près de 60%.

D'autres entreprises cotées à Wall Street étaient aussi à la fête, notamment les financières Banco Macro (+18,33%) et Grupo Financiero Galicia (+15,56%).

La place new-yorkaise attend vendredi les premiers échos du "Black Friday", traditionnel grand rendez-vous du commerce de détail et synonyme de chasse aux bonnes affaires pour les consommateurs.

Selon la Fédération nationale du commerce de détail, quelques 130 millions de personnes devraient réaliser des achats ce vendredi et 182 millions en comptant le week-end et la journée de lundi, aussi appelée "Cyber Monday" pour ses promotions en ligne.

Les investisseurs "veulent savoir comment va le consommateur américain", selon Quincy Krosby, après que plusieurs grandes enseignes ont publié, en début de semaine, des prévisions jugées décevantes pour le trimestre en cours, qui comprend les fêtes de fin d'année.

Parmi les valeurs du secteur, la chaîne de grands magasins Macy's (-0,94%) et Amazon (-0,67%) étaient en baisse, tandis que la plupart de leurs concurrents s'affichaient dans le vert, de Walmart (+0,46%) à l'enseigne de produits électroniques Best Buy (+1,26%).

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