New York (awp/afp) - Wall Street a ouvert en hausse jeudi, restant toutefois prudente au dernier jour du semestre, incertaine de vouloir effacer toute trace d'inquiétude une semaine après le vote britannique en faveur d'une sortie de l'Union européenne: le Dow Jones gagnait 0,27% et le Nasdaq 0,21%.

Vers 13H45 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average progressait de 48,28 points à 17.542,96 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 10,10 points à 4.789,34 points. L'indice élargi S&P 500 gagnait 4,37 points, soit 0,21% également, à 2.075,14 points.

La Bourse de New York avait fini mercredi sur un net rebond pour la seconde séance de suite, entraînée par l'optimisme des Bourses européennes malgré les incertitudes liées au "Brexit": le Dow Jones avait gagné 1,64% à 17.694,68 points et le Nasdaq 1,86% à 4.779,25 points.

"Pour la troisième journée de suite les actions continuent à se remettre du choc du vote du Brexit", commentaient les analystes de Charles Schwab.

Après un plongeon étalé sur deux séances, les indices ont déjà regagné plus de la moitié du terrain perdu. "Cela a été une séquence remarquable, mais elle laisse beaucoup de gens se demander quelle doit être leur stratégie" d'investissement, notait Patrick O'Hare, chez Briefing.

"Le discours dominant est que les événements de la semaine montrent que les conséquences du Brexit ne seront pas aussi catastrophiques qu'on le craignait, en tous cas pour les Etats-Unis. Mais ce serait une erreur de considérer que l'impact du Brexit est terminé", assurait M. O'Hare, tablant sur des ondes de choc dans les domaines économique et politique "pour plusieurs années".

En Europe aussi les indices faisaient pause, surtout du côté des Bourses comme celles de Londres et Francfort qui avaient annulé leurs pertes post-Brexit dès mercredi.

Dans l'immédiat, les investisseurs américains étaient encouragés à la prudence par une hausse hebdomadaire un peu plus nette que prévu des demandes d'allocations chômage, loin d'affoler les économistes cependant.

Les analystes de Barclays estimaient par exemple que les chiffres sur l'emploi de juin, qui seront publiés le 8 juillet, s'annonçaient bons après la déception provoquée par les chiffres de mai.

Le marché obligataire était en petite hausse. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans s'affichait à 1,499% contre 1,505% mercredi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,295%, contre 2,312% précédemment.

chr/lo/gib