New York (awp/afp) - La Bourse de New York évolue en ordre dispersé, lundi, prise dans un mouvement de consolidation après avoir atteint des sommets vendredi, à l'orée d'une semaine riche en événements macroéconomiques.

Vers 15H00 GMT, le Dow Jones grignotait 0,03%, l'indice Nasdaq cédait 0,38% et l'indice élargi S&P 500 abandonnait 0,03%.

Vendredi, le S&P 500 avait enregistré son plus haut niveau en clôture depuis mars 2022, et signé une sixième semaine consécutive de gains.

"Le marché a tellement progressé qu'il a besoin de consolider", a commenté Quincy Krosby, analyste de LPL Financial. "Les valorisations sont élevées. Cela serait bénéfique au marché de faire une pause avant de prendre un nouvel élan de fin d'année."

"Personne n'est impatient de voir les indices refluer, ce qui maintient les vendeurs à distance" pour l'instant, a tempéré, dans une note, Patrick O'Hare, analyste de Briefing.com.

La plupart des valeurs technologiques vedettes de la cote, qui ont tiré la place new-yorkaise depuis le début de l'année, faisaient néanmoins l'objet de prises de bénéfices, notamment Amazon (-1,87%), Meta (-2,52%) et Alphabet (-1,68%).

Si la journée de lundi est dépourvue d'annonces ou d'indicateurs, les investisseurs se préparent à une semaine chargée, avec la publication de l'indice de prix CPI, mardi, la communication de la banque centrale américaine (Fed), mercredi, ou les ventes de détail, jeudi.

"Le CPI va être très important", annonce Quincy Krosby, car il précède immédiatement la décision de la Fed, dont ce sera la dernière réunion de l'année.

Les opérateurs tablent sur un statu quo monétaire, mercredi, mais s'intéresseront davantage au ton des déclarations de l'institution et de son président Jerome Powell, ainsi qu'à l'actualisation des prévisions de l'institution.

Ils guetteront ainsi "toute indication selon laquelle la Fed pourrait abaisser ses taux au premier semestre 2024", explique Quincy Krosby.

En l'état, le marché parie sur quatre réductions de taux l'an prochain, la première dès mai. Mais dans leurs dernières projections, en septembre, les membres du comité de politique monétaire n'évoquaient, en moyenne, que deux baisses.

Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans poursuivait son rebond, à 4,26%, contre 4,22% vendredi en clôture.

Quelques publications de résultats sont également au programme, avec Oracle, lundi après Bourse, Adobe, mercredi, et deux sociétés considérées comme de bons indicateurs de la consommation aux Etats-Unis, la chaîne de supermarchés de semi-gros Costco, jeudi, et le groupe de restauration Darden (Olive Garden notamment), vendredi.

Lundi, à la cote, Macy's s'envolait (+16,56%), après que le Wall Street Journal a fait état d'une offre de rachat de la chaîne de grands magasins par deux sociétés d'investissement, Arkhouse Management et Brigade Capital Management.

L'information profitait aux rivaux de Macy's, en particulier Nordstrom (+4,31%) et Kohl's (+4,87%).

Occidental Petroleum (+0,81%) capitalisait sur l'annonce du rachat, pour 12 milliards de dollars, du groupe pétrolier et gazier CrownRock, très présent dans le bassin permien, première réserve de pétrole de schiste aux Etats-Unis.

L'assureur santé Cigna bondissait (+15,82%), en réaction à une information du Wall Street Journal selon laquelle le groupe de Bloomfield (Connecticut) a renoncé à l'acquisition de son concurrent Humana, une transaction qui aurait uni deux mastodontes avec une capitalisation totale de plus de 135 milliards de dollars. Cigna a, parallèlement, annoncé un programme de rachat d'actions de 10 milliards de dollars.

Nike (+2,17%) était soutenu par un relèvement de recommandation de Citigroup, qui anticipe un redressement des marges de l'équipementier sportif et compte sur les Jeux olympiques pour créer un élan en 2024.

tu/er