S&P 500 
Semaine du 13 au 19 mai 2019
Les marchés actions ont été à nouveau sous pression cette semaine en raison des craintes soulevées par l’intensification de la guerre commerciale. La Chine a ainsi annoncé qu’elle augmenterait, dès le mois de juin, ses droits de douane sur 60 milliards de dollars d’importations américaines. De leur côté, les Etats-Unis excluaient le géant des télécoms Huawei du marché américain de la 5G.
En dépit de quelques données économiques plutôt favorables (rebond surprise de 5.7% des mises en chantier aux Etats-Unis en avril, accélération de l’activité manufacturière dans la région de Philadelphie plus importante que prévu, tandis que le nombre des demandeurs d’emploi diminuait) et de résultats d’entreprises solides (Walmart et Cisco tout particulièrement), les principaux indices américains cédaient finalement sous le poids des flux vendeurs : -0.76% pour le S&P 500 et -2.37% pour le Russell 2000. Toutefois, la Chine et les pays émergents enregistraient les plus fortes baisses sur la semaine (indice MSCI All China abandonnant -3.05%, indice MSCI EM dévissant de -3.58%), comme c’était déjà le cas la semaine dernière.
La bonne surprise venait finalement de l’Europe qui résistait bien après trois semaines négatives (indice MSCI EMU en hausse hebdomadaire de +1.24%), à la suite de l’annonce de l’administration Trump de reporter de six mois l’application de droits de douane supplémentaires sur les automobiles européennes (et japonaises), le temps de négocier un nouvel accord commercial.
Parmi les secteurs S&P, les meilleures performances provenaient des valeurs défensives (services d’utilité publique : +1.17%, immobilier : +1.36%, biens de consommation de base : +0.8%). A l’opposé, les valeurs financières et industrielles perdaient pied (-2.09% et -1.93% respectivement). L’énergie s’inscrivait également dans le rouge (-0.72% avec les sorties de capitaux les plus importantes sur la semaine) bien que le prix du brut ait augmenté de 1.78% (WTI) sur fond de tensions au Moyen-Orient.
Du côté des produits de taux, les obligations d’entreprise de bonne qualité comme les titres à haut rendement se comportaient plutôt bien dans ce climat délétère, alors que le rendement de l’emprunt d’Etat américain à 10 ans passait de 2.47% à 2.39%, se retrouvant ainsi pratiquement en ligne avec celui des bons du Trésor à 3 mois (2.37%). Une fois de plus, la courbe des taux se rapproche de son point d’inversion, ce qui pourrait être interprété comme un signe avant coureur d’une prochaine récession. D’ailleurs, la probabilité d’une récession au cours des 12 prochains mois, telle que calculée par la Réserve Fédérale de New-York, s’établit désormais à 27.5%, soit le niveau plus élevé depuis la crise de 2008.
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