Paris (awp/afp) - Les marchés mondiaux sont indécis mercredi, certaines valeurs du secteur des technologies souffrant à Wall Street alors que les places européennes grappillent quelques points après des indicateurs d'inflation en baisse.

Dans les premiers échanges, l'indice technologique Nasdaq baissait nettement de 0,97% après les résultats d'Alphabet et de Microsoft. Le Dow Jones, avec ses entreprises moins technologiques, était en légère hausse de 0,25% tandis que l'indice élargi S&P 500 reculait de 0,45%.

En Europe, Paris progressait de 0,05% vers 14H50 GMT après avoir établi un nouveau record de valorisation dans les premiers échanges, Londres prenait 0,13% et Milan 0,51%. Francfort reculait de 0,21%. A Zurich, le SMI cédait 0,70%.

L'inflation a nettement ralenti en France en janvier, à 3,4% sur un an, selon l'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), contre 4,1% en décembre. La hausse des prix en Allemagne a ralenti à 3,1% en janvier.

Les investisseurs digèrent par ailleurs l'enquête mensuelle ADP/Stanford Lab sur l'emploi américain. Les entreprises du secteur privé ont créé 107.000 emplois en janvier, bien moins qu'attendu, et en forte baisse par rapport à décembre.

Mais surtout, le milieu de séance à Wall Street sera marqué par la décision de la Banque centrale américaine sur le niveau de ses taux directeurs puis par la conférence de presse de son président Jerome Powell.

"Normalement, les bénéfices d'Alphabet et de Microsoft auraient pu dicter le sentiment des marchés plus largement, mais en l'état actuel des choses, les investisseurs se concentrent davantage sur les événements à Washington, de sorte que les marchés, hormis la tech, sont relativement stables", remarque Craig Erlam, analyste chez Oanda.

En Asie, les indices ont connu une séance à l'image de janvier: les Bourses de Shanghai (-1,48%) et de Hong Kong (-1,61%) ont nettement reculé, signant de forts replis mensuels.

En revanche, la Bourse de Tokyo a terminé en hausse de 0,61%, signant une hausse de 8,43% en janvier.

La "tech" fragile ___

Microsoft grappillait 0,71% après avoir affiché des bénéfices supérieurs à 20 milliards sur les trois derniers mois de l'année et des attentes un peu dépassées.

En revanche, Alphabet, la maison mère de Google, chutait de 6,14% malgré un chiffre d'affaires au-dessus des attentes.

"Les gros investissements dans l'intelligence artificielle ont fait perdre un peu de leur éclat à des chiffres assez impressionnant", commente Neil Wilson, analyste de Finalto.

H&M MAL ACCUEILLI ___

Le géant de l'habillement suédois H&M était sanctionné en Bourse (-12,07%) après des résultats en deçà des attentes et la démission de la PDG Helena Helmersson.

Sous la direction de Mme Helmersson, le cours du titre H&M s'est effondré de près de 20%, passant de 207 couronnes en 2020 à un plus bas à 147,98 couronnes mercredi après-midi.

Vodafone reste sur sa ligne ___

Le groupe de télécoms britannique Vodafone, qui préfère continuer les discussions avec "d'autres parties", a rejeté mercredi l'offre de fusion de sa filiale italienne avec celle de son concurrent français Iliad, après une première approche repoussée en 2022. Le groupe détenu par le milliardaire Xavier Niel, qui détient 2,5% de Vodafone, a pris "acte de cette décision".

L'action Vodafone reculait de 2,02% à Londres.

Du côté du pétrole et des taux ___

Les prix du pétrole baissaient mercredi, lestés par la contraction de l'activité manufacturière chinoise, indicateur inquiétant sur la demande du premier importateur mondial de brut.

Le baril de WTI américain perdait 0,77% à 77,22 dollars vers 15H00 GMT et celui de Brent de la mer du Nord abandonnait 0,70% à 82,29 dollars.

Les taux d'intérêt des emprunts des États refluaient tant aux Etats-Unis qu'en Europe.

L'euro gagne un peu de terrain face au dollar, un euro valant 1,0885 dollar (+0,37%).

afp/rp