Paris (awp/afp) - Les marchés asiatiques et européens sont en hausse mercredi, soutenus par les records décrochés encore mardi par Wall Street et en amont d'une fin de semaine chargée et incertaine pour les investisseurs.

Après une séance dans le rouge mardi, les places européennes repartaient de l'avant: Paris gagnait 0,47%, Francfort 0,45%, Londres 0,46% vers 07H15 GMT.

En Asie, Tokyo a pris 1,26% et évolue désormais bien au-dessus des 40.000 points, à proximité de ses records du début d'année. Hong Kong montait aussi de 1,16% dans les derniers échanges, tracté notamment par Alibaba (+2,5%) à la faveur de massifs rachats d'actions du géant technologique. Même si les indices de Chine continentale reculaient, comme Shanghai de 0,44%.

Mercredi, l'indice Dow Jones a gagné 0,41%, le Nasdaq, à dominante technologique, a avancé de 0,84% franchissant un nouveau record après celui de la veille. Le S&P 500 a atteint aussi un sommet en avançant de 0,62%.

Les marchés ont été portés par des commentaires jugés avenants du président de la Banque centrale américaine, Jerome Powell, sur l'inflation. "Les investisseurs sont devenus un peu plus confiants dans la perspective d'une baisse des taux cette année" observent les analystes de la Deutsche Bank, ce qui s'est traduit par une baisse des taux sur le marché obligataire, après plusieurs séances de hausse.

Mais il reste d'importants événements dans la semaine pour les investisseurs, notamment des élections britanniques jeudi, les chiffres de l'emploi américain vendredi et le 2e tour des élections législatives françaises dimanche, souligne John Plassard, spécialiste de l'investissement pour Mirabaud.

Sur le marché obligataire, l'écart entre le taux allemand, la référence en Europe et le taux français continuait de se réduire, comme depuis le début de la semaine, ce qui est "probablement grâce à la chute importante du nombre de triangulaires ce dimanche pour le second tour des élections françaises" en raison du nombre de désistements contre le Rassemblement national, selon les analystes de Natixis.

Wall Street ne sera ouvert que pour une demi-séance mercredi et sera complètement fermé jeudi, en raison de la fête nationale.

Le programme sera chargé avant cela avec l'estimation finale des indicateurs d'activité PMI dans les services en zone euro et aux Etats-Unis, le rapport sur les créations d'emplois dans le secteur privé ADP et, après la clôture parisienne, du compte rendu des discussions de la dernière réunion de la Banque centrale américaine.

Rheinmetall argenté

Le fabricant d'armement montait de 3% à Francfort. Il a reçu une commande historique de l'Etat italien pour 550 chars blindés, ce qui représente une valeur de 20 milliards d'euros, selon le journal allemand Handelsblatt. Il a aussi bénéficié d'une recommandation favorable des analystes de Morgan Stanley.

Nouveau plus bas pour le yen

Le yen a poursuivi sa chute mercredi, tombant brièvement à 161,94 yens pour un dollar , au plus bas depuis 38 ans. Vers 07H00 GMT, un dollar valait encore 161,89 yens (-0,27%).

Les analystes de Vanguard estiment que la monnaie nipponne pourrait s'affaisser jusqu'à 170 yens pour un dollar si la Banque du Japon (BoJ) ne procède pas à un double tour de vis monétaire suffisamment ferme lors de sa prochaine réunion des 30 et 31 juillet: un relèvement de taux et une diminution de ses rachats d'actifs.

La BoJ a déjà annoncé mi-juin prévoir de réduire ses achats massifs d'obligations publiques japonaises, qui représentent environ 6.000 milliards de yens par mois actuellement (près de 35 milliards d'euros), mais n'a pas encore précisé dans quelles proportions.

L'euro montait de 0,08% face au dollar, à 1.0754 dollar pour un euro.

Le bitcoin reculait encore de 1,67% à 60.890 dollars.

Après avoir encore échoué mardi à dépasser les sommets d'avril, les prix des barils de pétrole repartaient en hausse: vers 07H00 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord prenait 0,66% à 86,81 dollars et le baril de WTI américain gagnait 0,64% à 83,34 dollars.

afp/ol