Tokyo (awp/afp) - L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a fini la séance de jeudi sur une nouvelle forte hausse, de 1,81%, dopé par Wall Street où les investisseurs tablent sur des effets économiques positifs de la politique menée par le nouveau président américain Donald Trump.

A l'issue des échanges, l'indice Nikkei des 225 valeurs vedettes a pris 344,89 points à 19.402,39 points. Il avait déjà rebondi de 1,43% mercredi après deux séances négatives.

L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a augmenté pour sa part jeudi de 1,54% (+23,43 points) à 1.545,01 points.

L'activité a été plutôt intense, avec 2,3 milliards de titres échangés sur le premier marché.

Du côté des monnaies, l'orientation n'était pourtant pas particulièrement favorable aux exportateurs nippons, avec un dollar redescendu autour de 113,35 yens, contre 113,66 yens mercredi à la fermeture de la place tokyoïte. L'euro est pour sa part resté stable à 121,90 yens.

"L'économie américaine se porte plutôt bien, les résultats des entreprises apparaissent bons et le marché semble penser que la politique de M. Trump va encore améliorer la situation", a expliqué à l'agence Bloomberg Mitsushige Akino d'Ichiyoshi Investment Management.

Pour la première fois de son histoire mercredi, l'indice Dow Jones de la Bourse de New York a franchi le cap des 20.000 points, déjouant les craintes d'une chute des marchés après l'arrivée au pouvoir du républicain Trump.

Même si la Bourse de New York a hésité juste après son investiture, elle est repartie en nette hausse après des décisions montrant la détermination de M. Trump d'agir pour lever ce que Wall Street considère comme des freins à la croissance de l'économie américaine et aux profits des entreprises.

- Takata encore -

Sur les 225 composantes du Nikkei, pas moins de 204 ont progressé ce jour, notamment dans le secteur financier: Shinsei Bank a pris 5,21%, Chiba Bank 5,19%, la maison de négoce Nomura Holdings 4,94%.

Inversement, les baisses ont affecté surtout le secteur immobilier et le monde pétrolier avec un recul de 3,25% (le plus gros du Nikkei) pour le géant de l'énergie Inpex dont le titre est tombé à 1.087 yens.

Comme depuis plusieurs jours, les regards étaient encore tournés sur les actions des deux sociétés problématiques du moment au Japon: Takata et Toshiba.

La première est montée au plus haut autorisé jeudi, comme la veille, les investisseurs semblant apporter du crédit au démenti publié par l'équipementier automobile japonais en réaction à des informations de presse sur un possible dépôt de bilan.

Le titre Takata s'est envolé de 19,26% à 619 yens. Le cours ne s'est affiché qu'à la clôture, les transactions n'ayant pu s'effectuer normalement en séance du fait d'un trop grand nombre d'ordres d'achat.

Quant à l'action Toshiba, elle a rebondi de 1,61% (et jusqu'à 3% en séance), alors que circule dans la presse le nom de l'américain Micron Technology comme possible investisseur dans son activité de puces-mémoires.

D'après la presse, le conseil d'administration de Toshiba doit décider ce vendredi de placer cette division dans une société à part au tour de table de laquelle serait invité un investisseur (ou plusieurs), à hauteur d'un maximum de 20%, précise le Nikkei.

Par ailleurs, à quelques exceptions près, toutes les valeurs majeures ont affiché des évolutions positives: dans l'électronique Sony a progressé de 2,18% à 3.520 yens, Sharp de 1,63% à 311 yens et Panasonic de 1,64% à 1.207 yens.

Du côté de l'automobile, Honda a engrangé 1,51% à 3.502 yens, Toyota 0,86% à 6.764 yens et Nissan 1,06% à 1.146 yens.

A noter aussi le bond de 8,88% à 331 yens de l'action Japan Display, les investisseurs ayant vu d'un très bon oeil la présentation mercredi de nouveaux modèles d'écrans pour une grande variété d'appareils (smartphones, ordinateurs, véhicules, etc.).

A contrario, l'opérateur NTT Docomo a cédé 0,07% à 2.740 yens. Le journal Nikkei a indiqué jeudi en une que le groupe devrait annoncer une progression de 20% de son bénéfice d'exploitation des neuf premiers mois de l'année, mais les investisseurs semblent un peu déçus.

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