Paris (awp/afp) - La Bourse de Tokyo a grimpé mardi après un weekend de trois jours mais la tendance ne s'est pas déplacée jusqu'en Europe, où les investisseurs restent prudents avant l'inflation américaine et compte-tenu du haut niveau des indices.

La Bourse de Tokyo a pris 2,89%, sa meilleure séance depuis novembre 2022. Depuis le début de l'année, l'indice phare Nikkei a bondi de plus de 13% et il évolue au plus haut depuis 34 ans.

Parmi les raisons de cette hausse, la baisse persistante du yen, favorable aux valeurs exportatrices japonaises et qui rend aussi les actions nippones plus attrayantes pour les investisseurs étrangers.

Le marché japonais profite aussi d'incitations fiscales plus généreuses dans l'archipel pour les petits porteurs et de la méforme des marchés chinois, qui fait que nombre d'investisseurs se mettent en quête d'alternatives comme Tokyo. Dans les semi-conducteurs, Tokyo Electron a bondi de 13% après avoir relevé ses perspectives.

Coté valeur, le fonds Softbank Group a bondi de plus de 6%, porté par sa filiale Arm qui a doublé de valeur en moins d'une semaine aux Etats-Unis, porté par l'appétit insatisable des investisseurs sur l'Intelligence artificielle.

En Europe, où Francfort et Paris ont établi lundi des records en clôture, la tendance était moins brillante mardi: la place française reculait de 0,16% vers 08H10 GMT, l'allemande de 0,31%. Londres était stable.

"L'inflation américaine est l'actualité incontournable du jour. Après de très solides chiffres de l'emploi et des données préliminaires confirmant que la croissance est soutenue, la Banque centrale américaine (Fed) a besoin d'un chiffre en baisse de l'inflation pour valider son scénario de désinflation", décrit Christopher Dembik, conseiller en investissement chez Pictet.

L'indicateur CPI sera scruté par les marchés à la lumière des prochaines décisions de politique monétaire. Après avoir déjà repoussé le calendrier de la première baisse de taux directeur, initialement anticipée dès mars, les investisseurs estiment que la réunion de mai de la Fed sera la bonne, mais les dirigeants de l'institution se montrent plus prudents.

Lundi, le S&P 500 et le Nasdaq ont fait une pause dans leur série de hausses, tandis que le Dow Jones a établi un nouveau record.

TUI convaincant

Le numéro un mondial du tourisme TUI bondissait de 5,60% à Londres, après son point financier trimestriel. Il a profité au premier trimestre de son exercice décalé de la reprise toujours vigoureuse de ses réservations grâce à la bonne santé du secteur touristique, avant son possible retour à la Bourse de Francfort.

Sony danse sur Michael Jackson

Sony (+3,51%) a acquis les droits de la moitié du catalogue de chansons du roi de la pop Michael Jackson pour plus de 600 millions de dollars, ont révélé ces derniers jours plusieurs médias, dont le magazine spécialisé Billboard.

Interrogé par l'AFP, Sony n'a pas confirmé pour le moment. Cette transaction ferait du catalogue de Michael Jackson le plus cher de l'industrie musicale, selon Billboard.

Le bitcoin autour des 50.000 dollars

Le bitcoin tournait autour des 50'000 dollars mardi (+0,32% à 50'005 dollars vers 08H05 GMT), seuil dépassé lundi pour la première fois depuis novembre 2021.

Il y a un mois, il avait déjà passé la barre des 49'000 dollars, dans la foulée de l'approbation par le gendarme des marchés américain, la SEC, d'un nouveau produit d'investissement, un fonds indiciel (ETF) en bitcoins qui suit directement le prix de la devise numérique.

Autre facteur en faveur de la vedette des monnaies numériques: en avril prochain, un phénomène technique qui se produit seulement tous les quatre ans environ, le "halving", pourrait contribuer à diminuer la quantité de bitcoins en circulation et donc à accroître leur valeur.

Le pétrole montait légèrement, de 0,24% à 82,20 dollars pour le baril de Brent et de 0,29% à 77,14 dollars pour le baril de WTI américain.

Sur le marché des changes, l'euro restait à l'équilibre face au billet vert, un euro valant 1,0773 dollar.

Et côté emprunt d'Etats, les taux d'intérêt restaient stables des deux côtés de l'Altantique.

afp/jh