Londres (awp/afp) - La Bourse de Londres a terminé en nette baisse jeudi (-1,14%), pénalisée par le secteur minier et la hausse de la livre après un discours plus ferme que prévu de la Banque d'Angleterre (BoE).

L'indice FTSE-100 des principales valeurs a perdu 84,31 points à 7.295,39 points.

"Une livre solide et une déconvenue des valeurs minières ont produit leurs effets sur le FTSE 100", explique Chris Beauchamp, analyste chez IG.

La BoE a décidé de maintenir en l'état son dispositif de soutien à l'économie mais compte tenu de la poussée actuelle de l'inflation, l'institution a ouvert la porte à un prochain resserrement monétaire, en dépit des risques du Brexit.

En réaction, la livre s'est appréciée nettement face à l'euro et au dollar, ce qui a constitué une mauvaise nouvelle pour les multinationales cotées à Londres.

Toute hausse de la livre abaisse mécaniquement la valeur des résultats réalisés à l'étranger dans d'autres devises par ces grands groupes.

Parmi eux, le fabricant de tabac British American Robacco a lâché 2,50% à 4.692,50 pence, son homologue Imperial Brands 1,73% à 3.260,50 pence, le spécialiste des boissons alcoolisés Diageo 2,19% à 2.504,50 pence ou encore le groupe de produits de grande consommation Reckitt Benckiser 1,27% à 6.937,00 pence.

La perspective d'une possible hausse de taux de la BoE a bénéficié au secteur bancaire, qui pourrait ainsi améliorer ses marges, à l'image de Lloyds Banking Group (+2,19% à 66,40 pence) et RBS (+1,48% à 253,30 pence).

Le secteur minier a souffert, comme la veille, en raison de la glissade des prix des métaux ces derniers jours. Anglo American a perdu 2,41% à 1.316,50 pence, Antofagasta 1,65% à 953,00 pence, BHP Billiton 3,34% à 1.361,50 pence et Rio Tinto 3,43% à 3.500,00 pence.

La chaîne de supermarchés Morrisons a chuté (-5,14% à 232,40 pence), malgré la publication de résultats satisfaisants pour le premier semestre mais un peu moins bons que prévu par les investisseurs, selon les analystes.

En revanche, l'enseigne d'habillement Next s'est envolée (+13,06% à 4.994,00 pence), profitant d'une révision à la hausse de ses objectifs pour 2017 à la faveur d'une activité encourageante au deuxième trimestre.

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