Londres (awp/afp) - La Bourse de Londres a terminé mardi en légère hausse de 0,14%, soutenue par un repli de la livre sterling, affaiblie par la crainte d'un Brexit sans accord entre le Royaume-Uni et l'Union européenne.

A la clôture, l'indice FTSE-100 des principales valeurs a gagné 9,53 points pour terminer à 7.035,85 points.

La cote a été aidée par une baisse de la livre, un phénomène qui soutient les actions de nombre de multinationales britanniques, car leurs recettes tirées de l'étranger sont dès lors dopées lorsqu'elles sont converties en livres sterling.

A l'origine de ce repli de la monnaie britannique, Joshua Mahony, analyste chez IG, a distingué "la peur d'un Brexit sans accord, couplé avec la prise de conscience que le Royaume-Uni aura du mal à répliquer sa relation actuelle avec l'UE avec d'autres pays du monde".

L'analyste a aussi cité une note de l'agence de notation S&P publiée dans la journée comme un des facteurs de baisse de la livre. "S&P a dit qu'un Brexit sans accord pourrait entraîner l'économie britannique dans la récession, il est évident que les marchés sont de plus en plus inquiets de l'impact d'un tel événement", a-t-il souligné.

Parmi les valeurs qui ont pu profiter de ce repli de la livre ont figuré le géant publicitaire WPP (+1,22% à 879,80 pence), le spécialiste des services éducatifs Pearson (+0,51% à 909,80 pence) et le fabricant d'alcool Diageo (+0,39% à 2.687,50 pence).

Le secteur le plus en vue de la journée a été celui du BTP, qui a profité à plein des mesures budgétaires dévoilées lundi par le ministre britannique des Finances - avec notamment des aides à la construction de logements. Taylor Wimpey s'est élevée de 3,47% à 160,80 pence, Berkeley Group de 3,11% à 3.486 pence et Barratt Developments de 2,43% à 511 pence.

La vedette du jour a été la plateforme de distribution en ligne Ocado, qui a bondi de 4,97% à 840,60 pence, après avoir signé un accord de partenariat avec le géant américain des supermarchés Kroger. Ce partenariat permettra à Kroger de détenir l'exclusivité de la technologie du britannique aux Etats-Unis.

La major pétrolière BP est montée de son côté de 2,02% à 546 pence, après avoir annoncé un quasi doublement de son bénéfice net au troisième trimestre.

A l'inverse, le fabricant de produits d'hygiène Reckitt Benckiser a chuté de 4,51% à 6.313 pence et terminé en queue de peloton. Il a fait état d'un ralentissement à 2% de la croissance de ses ventes à données comparables au troisième trimestre, en raison d'un problème dans une usine fabriquant du lait infantile.

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