Le précédent record datait de 2015 avec 2,63 millions de voitures vendues.

La fédération professionnelle SMMT (Society of Motor Manufacturers and Traders) souligne cependant que les ventes se sont contractées de plus de 1% sur un an en décembre, ce qui ne s'était produit que deux fois en quelque cinq ans. Ce repli est notamment lié à la première baisse en près d'un an de la demande pour les flottes de véhicules.

La consommation des ménages a été le principal moteur de la croissance économique en Grande-Bretagne depuis le vote en faveur du Brexit mais les ventes de voitures aux particuliers ont diminué tous les mois depuis avril. Ce repli a été compensé jusqu'en décembre par la demande pour les véhicules professionnels.

La SMMT s'attend à une baisse des immatriculations de 5% cette année sur le deuxième marché automobile européen car ce dernier a désormais atteint des niveaux élevés difficiles à dépasser et que la dépréciation de la livre provoquée par la victoire du Brexit risque de peser sur la demande.

"Quand la livre était forte, du point de vue des importations, cela a permis aux constructeurs de proposer des incitations très intéressantes", dit le directeur général de la SMMT, Mike Hawes.

"Avec l'affaiblissement de la livre, cette marge s'est réduite donc les propositions vraiment attractives seront moins immédiatement disponibles et cela devrait se répercuter sur les comportements d'achat", ajoute-t-il.

Plus de 85% des voitures vendues en Grande-Bretagne sont importées et les concessionnaires multiplient les facilités de paiement pour tenter d'attirer la clientèle mais, ces derniers mois, plusieurs constructeurs ont décidé de relever leurs prix sur le marché britannique pour compenser la perte de valeur liée à la dépréciation de la livre.

(Costas Pitas; Bertrand Boucey pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)