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PARIS (awp/afp) - La plupart des Bourses européennes ont terminé en baisse mercredi, affectées par des propos de Donald Trump faisant craindre de nouvelles tensions entre Pékin et Washington, et peu encouragées par des résultats américains.

La publication des mises en chantier de logements aux Etats-Unis, indicateur attendu en hausse par les analystes, a reculé de 0,9% en juin par rapport à mai.

"Le marché grimace aussi face aux propos de Donald Trump qui a dit qu'un accord commercial (sino-américain, ndlr) n'était pas près d'être obtenu. Il pourrait passer à l'acte en augmentant à nouveau les droits de douane", a commenté auprès de l'AFP Philippe Cohen, gérant de Kiplink Finance.

"Les Chinois jouent la montre, ils savent que plus le temps passe, plus Trump est sous pression car il est en campagne. Il ne faut pas que son économie se dégrade trop s'il veut se présenter devant les électeurs avec un bilan flatteur", ajoute-t-il.

Les échanges européens font par ailleurs l'objet d'un ralentissement estival, "les investisseurs restent prudents et la place américaine ne donne pas l'impulsion nécessaire", commente Andreas Lipkow, analyste chez Comdirect.

Le marché londonien a peu réagi à la publication des chiffres de l'inflation pour le mois de juin au Royaume-Uni, les données officielles indiquant un maintien de la hausse des prix au rythme de 2,0% par an, tandis que l'inflation dans la zone euro a progressé le mois dernier à 1,3%, contre 1,2% en mai.

L'Eurostoxx 50 a fini en baisse de 0,56% à 3.501,58 points.

Après un début de séance près de l'équilibre, les indices fléchissaient un peu à la mi-séance à la Bourse de New York: vers 16H15 GMT, le Dow Jones Industrial Average cédait 0,20% à 27.281,07 points, l'indice Nasdaq, à forte coloration technologique, reculait de 0,10%, à 8.214,26 points, et l'indice élargi S&P 500 lâchait 0,30%, à 2.995,04 points.

Du côté des valeurs

- LE MARCHE AUTOMOBILE A LA BAISSE

Le marché automobile européen est reparti à la baisse en juin (-7,8%), victime d'un effet calendaire défavorable, après une stabilisation en mai. Les constructeurs automobiles étaient en recul, à la fois pénalisés par l'incertitude sur le front commercial et par le recul du marché européen.

Renault lâchait ainsi 0,78% à 52,18 euros, Peugeot perdait 1,03% à 22,09 euros et le fabricant de pneus Michelin fermait la marche du CAC 40 (-3,95% à 105,65 euros).

"A chaque fois que la guerre commerciale revient sur le devant de la scène, tout le secteur automobile prend un coup", commente Philippe Cohen.

- LES VALEURS SENSIBLES AU BREXIT SOUFFRENT

Cela a concerné plusieurs entreprises particulièrement sensibles à l'évolution de l'économie britannique, comme le groupe de télévision ITV (-3,14% à 107,80 pence), la banque Barclays (-1,45% à 155,78 pence) ou l'enseigne de grands magasins Marks and Spencer (-1,54% à 204,60 pence).

Le cigarettier Imperial Brands (+2,22% à 2.096,50 pence), le spécialiste des produits d'hygiène Reckitt Benckiser (+0,74% à 6.688 pence) et le fabricant d'alcool Diageo (+0,54% à 3.438,50 pence) ont eux gagné du terrain. La livre a atteint dans la matinée son niveau le plus bas en plus de deux ans face au dollar, pénalisée par le risque de Brexit dur. Cette évolution dope toutefois les revenus tirés par ces multinationales aux Etats-Unis, lorsqu'elles en convertissent le montant en livres.

Les indices en un coup d'oeil

Paris - CAC 40: -0,76% à 5.571,71 points

Francfort - Dax: -0,72% à 12.341,03 points

Londres - FTSE 100: -0,55% à 7.535,46 points

Milan - FTSE MIB: -0,56% à 22.085,55 points

Madrid - IBEX 35: -0,99% à 9.284,20 points

Lisbonne - PSI 20: -0,21% à 5.252,28 points

Zurich - SMI: +0,93% à 9.942,01 points

Amsterdam - AEX: +0,20% à 572,34 points

Bruxelles - BEL 20: -0,64% à 3.626,13 points

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