Paris (awp/afp) - Les Bourses européennes attaquaient le mois de mars sur un net rebond lundi, aidées par un apaisement sur le marché obligataire et par l'autorisation d'un nouveau vaccin aux États-Unis couplée à l'adoption par les députés américains d'un vaste plan de relance.

De Paris (+1,59%) à Francfort (+1,21%) en passant par Londres (+1,87%) et Milan (+1,62%), les Bourses européennes effaçaient ainsi dans l'ensemble leurs lourdes pertes de vendredi, au terme d'une semaine où la forte remontée des taux d'emprunt d'État a suscité de vives inquiétudes.

L'Asie a donné le ton ce lundi matin, l'indice vedette Nikkei de la Bourse de Tokyo ayant repris 2,41%, sans toutefois effacer toutes ses pertes de vendredi où il avait lâché environ 4%. De son côté, l'indice élargi Topix a rebondi de 2,04%.

Ce regain d'optimisme a aussi permis aux marchés chinois de repartir de l'avant: la Bourse de Hong Kong (indice Hang Seng) a terminé en hausse de 1,63% tandis que celle de Shanghai est montée de 1,21%. L'indice composite de Shenzhen a bondi quant à lui de 2,42%.

"La semaine dernière, les marchés actions ont fortement décroché sur fond de craintes liées à l'inflation, ce qui a envoyé les taux des obligations américaines sur des plus hauts depuis plus d'un an", rappelle Vincent Boy, analyste marché chez IG France.

Mais vendredi soir, après être monté à plus de 1,50% les jours précédents, "le rendement américain à dix ans est redescendu autour de 1,40%", note de son côté Ipek Ozkardeskaya, analyste pour Swissquote Bank.

En zone euro, les rendements obligataires poursuivaient également leur décrue.

L'adoption par la Chambre américaine des représentants du vaste plan de relance de 1900 milliards de dollars constituait un autre facteur de soutien, tout comme l'autorisation de mise sur le marché du vaccin anti-Covid Johnson & Johnson aux États-Unis.

Le président américain Joe Biden a exhorté samedi le Sénat à approuver "rapidement" ce plan de soutien, même si la hausse du salaire minimum devrait être abandonnée par la chambre haute.

En matière d'indicateurs, l'activité manufacturière en Chine a connu en février son plus faible rythme de croissance en neuf mois, pénalisée par les conséquences du Covid-19 qui ont pesé sur la demande et les chaînes d'approvisionnement.

En revanche, l'activité de l'industrie manufacturière en France a atteint au mois de février son plus haut niveau depuis janvier 2018, grâce à une reprise de la croissance de la production poussée par la demande, selon le cabinet IHS Markit.

Les matières premières bien orientées

A Londres, les valeurs liées aux matières premières grimpaient en raison d'espoir de reprise économique grâce aux vaccins. Le géant pétrolier BP prenait 2,43% à 298,85 pence et le groupe minier Anglo American 3,53% à 2870,50 pence.

A Paris, CGG s'appréciait de 3,50% à 1,00 euro et ArcelorMittal montait de 3,17% à 19,97 euros.

L'automobile en ordre dispersé

A Francfort, les valeurs automobiles évoluaient en ordre dispersé: Daimler cédait 0,11% à 66,18 euros, BMW prenait 0,74% à 72,03 euros tandis que Volkswagen montait de 0,82% à 174,44 euros.

A Paris, Renault prenait 1,45% à 37,67 euros et Stellantis gagnait 1,52% à 13,63 euros. Le premier a vu ses ventes de voitures reculer de 22% en février sur un an en France, avec une forte baisse de la marque Renault (-35%) mais une très bonne performance de Dacia (+26%). Peugeot (groupe Stellantis) est quant à lui resté en tête des ventes, même si elles ont baissé de 17%.

Du côté du pétrole, des devises et du bitcoin

Vers 10H20 (09H20 GMT), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, gagnait 1,77% à Londres par rapport à la clôture de vendredi, à 65,56 dollars.

Dans le même temps, le baril américain de WTI pour avril s'appréciait lui aussi de 1,77%, à 62,59 dollars.

L'euro reculait de 0,17% face au dollar, à 1,2054 dollar tandis que la livre gagnait 0,11% à 1,3948 dollar.

Le bitcoin montait pour sa part de 3% à 47'022 dollars.

afp/buc